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Finale entre les deux meilleurs au monde

MONTRÉAL – Les amateurs de tennis du Québec seront les témoins, dimanche au stade Uniprix, d’un événement qu’ils n’ont pas vu en deux décennies : une finale entre les deux premières têtes de série et les deux meilleurs joueurs au monde à la Coupe Rogers.

Le numéro un mondial, Novak Djokovic, et le nouveau numéro deux, Andy Murray, ont obtenu leurs billets pour le match ultime grâce à des victoires en deux manches contre le Français Jérémy Chardy et le Japonais Kei Nishikori, respectivement.

Djokovic a été le premier à se tailler une place en finale, samedi après-midi, l’emportant en des manches identiques de 6-4, 6-4. En soirée, Murray l’a rejoint en découpant en pièces un Nishikori visiblement pas à son mieux, 6-3, 6-0.

Il faut reculer à 1995 pour retrouver la dernière finale entre les deux premières têtes de série à Montréal. À cette occasion, l’Américain Andre Agassi, classé 1er, avait défait son compatriote et grand rival Pete Sampras en trois manches.

Depuis, un tel scénario ne s’est répété qu’une fois à la Coupe Rogers, neuf ans plus tard à Toronto. Le favori, le Suisse Roger Federer avait pris la mesure de l’Américain Andy Roddick, en deux sets.

La confrontation de dimanche mettra en présence les deux joueurs comptant le plus grand nombre de victoires depuis le début de la saison, soit 52. Mais l’un contre l’autre, Djokovic est le joueur dominant.

Le Serbe a gagné 19 des 27 affrontements face au Britannique, dont les huit derniers. La dernière victoire de Murray remonte à la finale de Wimbledon de 2013, et depuis la finale des Internationaux des États-Unis de 2012, remportée par Murray, Djokovic a gagné 11 des 12 duels suivants.

«La confiance est un élément-clé, évidemment, a observé Murray lorsque questionné sur les récents succès de Djokovic à ses dépens.

«Lorsque vous observez son jeu, vous voyez qu’il frappe bien la balle des deux côtés. Il sert bien, il retourne bien. Il est un excellent athlète et a beaucoup d’endurance. Il n’y a pas beaucoup de faiblesses à son jeu, et lorsqu’un coup ne fonctionne pas aussi bien, il peut se tirer d’affaires en utilisant les autres. Il excelle dans plusieurs facettes et c’est la raison pour laquelle il est le numéro un au monde depuis un certain temps», a renchéri le Britannique, qui sera à la recherche d’un troisième titre à la Coupe Rogers, après ses triomphes consécutifs en 2009 et en 2010.

Djokovic, de son côté, aspire à un quatrième triomphe après avoir gagné les tournois de 2007, 2011 et de 2012.

«Andy possède tous les coups, il est un joueur complet et sait comment jouer lors des grandes occasions. Je sais ce que j’ai à faire mais je devrai être prêt», a mentionné Djokovic.

Par ailleurs, Djokovic n’aura pas à se payer une deuxième finale dimanche après-midi. Lui et son compatriote Janko Tipsarevic ont baissé pavillon devant la paire formée du vétéran canadien Daniel Nestor et du Français Édouard Roger-Vasselin 6-3, 1-6, 4-10.

Nestor sera à la recherche d’un 88e titre en double en carrière, et d’un troisième en 2015 après ses victoires avec l’Indien Rohan Bopanna à Sydney et à Dubaï.

Nébuleux Kei

Si le résultat du match de Djokovic contre Chardy a respecté la logique, celui entre Murray et Nishikori aura surpris un peu tout le monde et laissé les spectateurs sur leur appétit.

Si convaincant et incisif la veille contre Rafael Nadal, qu’il avait battu pour la première fois de sa carrière, Nishikori a été totalement amorphe devant Murray, tout particulièrement à compter de la fin de la première manche.

Dans un duel qui n’a finalement duré que 66 minutes, Murray s’est donné 11 balles de bris — au moins une lors de chaque jeu — et en a converti six. Il a également enregistré huit as, contre aucun pour Nishikori, et n’a commis qu’une seule double faute. Le Britannique a gagné 60 des 93 points du match.

«Une fois que j’ai gagné le premier set, ça été la fin du match, à vrai dire. Lors de la deuxième manche, il n’y a presque pas eu d’échanges, car il ne se déplaçait pas beaucoup. La première manche a été le point tournant», a noté Murray.

Lors de son point de presse d’après-match, Nishikori s’est fait très nébuleux, refusant de dire, en anglais, qu’il était blessé.

«Je suis fatigué, plutôt. J’avais mal partout ces deux derniers jours. Cela s’est accentué aujourd’hui. Je n’ai pas pu me déplacer à 100 pour cent. J’ai commencé à le sentir de plus en plus, surtout après le premier set. Au début du premier set, ça allait, mais ensuite, je n’étais plus le même joueur.»

Mais lors du volet réservé aux journalistes japonais, Nishikori a mentionné avoir ressenti une douleur à partir du huitième jeu de la manche initiale, sans toutefois donner plus de détails.

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