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Le légendaire entraîneur Al Arbour meurt à 82 ans

Al Arbour, l’entraîneur qui a fait des Islanders de New York une dynastie dans la LNH avec quatre conquêtes de la coupe Stanley d’affilée dans les années 1980, inspirait immédiatement le respect de ses joueurs et des autres intervenants dans le milieu du hockey.

La communauté du hockey s’est souvenue d’Arbour pour sa personnalité et ses incroyables succès, vendredi, après l’annonce de son décès à l’âge de 82 ans des suites d’une longue bataille avec la maladie de Parkinson et de démence.

Originaire de Sudbury, en Ontario, Arbour a guidé les Islanders à la conquête de la coupe Stanley en 1980, 1981, 1982 et 1983 et il a gagné 19 séries d’affilée en éliminatoires jusqu’en 1984. Aucune équipe n’a remporté trois titres d’affilée depuis lors.

Avec ses 782 victoires, il vient au deuxième rang dans l’histoire de la LNH derrière Scotty Bowman, pour qui il a joué avec les Blues de St. Louis.

«Il était consciencieux, a mentionné Bowman au fil d’une conversation téléphonique. Il avait l’expérience avec les bonnes équipes, il savait ce qu’il faut pour gagner. C’était une personne sensée. Il établissait un plan et vous deviez l’exécuter.»

Arbour a guidé les Islanders, une équipe d’expansion, aux séries éliminatoires à leur troisième année d’existence seulement et à la conquête de la coupe à leur huitième, sa septième derrière le banc. Il a fait 15 présences en séries éliminatoires et il a dirigé les Islanders pour un total de 1500 matchs, atteignant ce jalon important quand il est sorti de sa retraite pour un dernier match en 2007 à la demande de Ted Nolan.

«Nous nous souviendrons toujours d’Al comme de l’un des plus grands entraîneurs, sinon le plus grand, dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey, a mentionné le directeur général Garth Snow dans un communiqué. Les Islanders de New York ont remporté quatre coupes Stanley, en grande partie grâce aux efforts incroyables d’Al.

«De ses méthodes d’entraînement novatrices, à son humble manière de vivre en dehors du hockey, Al est l’une des raisons pour lesquelles les Islanders de New York forment une concession historique. Au nom de toute l’organisation, nous transmettons nos plus sincères condoléances à toute la famille Arbour.»

Arbour, qui a également dirigé les Blues en partie pendant trois saisons, a été admis au Temple de la renommée du hockey dans la catégorie des bâtisseurs en 1996.

L’ancien attaquant des Islanders, Ray Ferraro, se rappelle autant d’Arbour comme personne que comme entraîneur à succès. Il conserve de bons souvenirs de la saison 1993 lorsque les Islanders ont eu raison des Penguins de Pittsburgh de Bowman en séries éliminatoires.

«Il était très ferme et très exigeant, mais il était tellement juste que je ne sais pas comment vous pourriez vouloir jouer pour quelqu’un d’autre, a déclaré Ferraro au téléphone. Il ne paniquait jamais, était toujours convaincu d’avoir raison, mais sans être un dictateur.»

Ses quatre coupes Stanley d’affilée ont beau être impressionnantes, ses 19 séries victorieuses de suite en éliminatoires demeurent l’un des records les plus inaccessibles du sport.

«Je pense que c’est un record qui ne sera pas brisé, a déclaré Bowman en riant. Il est difficile de gagner deux coupes d’affilée et ça signifie de gagner huit séries. Alors je pense que ce record est en sécurité.»

Comme défenseur, Arbour a contribué à gagner quatre championnats avec les Red Wings de Detroit, les Blackhawks de Chicago et les Maple Leafs de Toronto. Et il a été le premier capitaine des Blues. Il a disputé 626 matchs et il a été l’un des derniers joueurs à porter des lunettes sur la patinoire.

Bowman s’est souvenu d’Arbour comme d’un excellent spécialiste pour bloquer les tirs et un solide capitaine.

«Il était le joueur le plus compétitif.»

Arbour a pris part à 86 matchs éliminatoires comme joueur et à 209 autres comme entraîneur. Il a mené les Islanders à 15 présences dans les éliminatoires pendant son séjour à la barre de l’équipe.

Ferraro, qui a rendu visite à Arbour à Sarasota, en Floride, le printemps dernier avec ses anciens coéquipiers Pat Flatley, Glenn Healy et d’autres, a mentionné que son histoire favorite du légendaire entraîneur s’est produite en 1993.

Ferraro effectuait un retour au jeu après avoir été tenu à l’écart en raison d’une blessure à la cheville et quand son jeu n’a pas été la hauteur, Arbour l’a fait venir dans son bureau avec trois matchs à jouer avant les séries éliminatoires.

«Il m’a dit, ‘Seagull, tu as trois matchs pour passer à l’action. Si tu ne le fais pas, tu vas aller t’asseoir avec (mon épouse) Claire, et elle a occupé les mêmes sièges pendant 22 ans’, s’est rappelé Ferraro. Je suis resté là et il a dit, ‘C’est tout.’ Il m’a offert l’occasion de bien jouer et il a ajouté que si ce n’était pas le cas, alors je vais faire appel à quelqu’un d’autre.

«J’ai réussi 13 buts en 18 matchs en séries cette année-là. Il m’a donné une opportunité. Et j’ai toujours trouvé qu’il était juste.»

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