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Impact: Mauro Biello espère raviver la flamme

Mauro Biello,. Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes

MONTRÉAL – Après cinq saisons et demie comme adjoint de cinq patrons différents, et 19 saisons comme joueur dont 16 avec l’Impact de Montréal, Mauro Biello espère profiter de son temps comme entraîneur-chef par intérim pour raviver la flamme des joueurs en partageant sa passion pour l’équipe.

Âgé de 43 ans, Biello a été appelé en relève à Frank Klopas, congédié tard samedi soir après une défaite de 2-1 face au Toronto FC.

Biello ne prévoit pas nécessairement réinventer la roue à la barre de l’Impact. Mais il croit pouvoir fournir l’étincelle nécessaire pour guider l’équipe vers les séries éliminatoires.

«Ce que j’ai de différent des autres, c’est que ça fait plus de 20 ans que je suis ici, a rappelé Biello, qui faisait partie de l’Impact lors de sa naissance en 1993. Il faut que les joueurs comprennent que ça fait mal quand tu perds. Je veux ça de mon groupe. Je veux une équipe qui va se battre, qui va avoir cette passion, cette fierté. Ce n’est pas long une carrière de joueur et il faut profiter de chacune des occasions de réussir.

«Les meilleurs exemples sont les joueurs vedettes que nous avons eus ici. Regardez Marco Di Vaio, il voulait même gagner à l’entraînement. Il était le premier sur le terrain et le dernier à quitter. C’était en lui. Ce ne sont pas tous les joueurs qui ont cette mentalité, mais ça peut se développer et je vais essayer d’aider certains joueurs qui doivent travailler là-dessus. Si on peut partager une passion, ça va faire de nous une meilleure équipe.»

Biello ne croit donc pas apporter des changements majeurs à la formation et au schéma tactique employés par son prédécesseur. Il compte plutôt essayer de renforcer les éléments mis de l’avant à l’entraînement.

«Je pense que ce qui est important, ce sont les principes de jeu, a mentionné Biello. Après, on peut animer ces principes de différentes manières, que ce soit dans un 4-2-3-1 ou dans un 4-4-2.

«Il y a toujours un adversaire devant toi et il faut être conscient des risques quand tu changes ta formation. Avec un 4-4-2, tu peux être vulnérable en milieu de terrain. Il faut aussi avoir deux attaquants qui ont une belle complicité. Il y a plein de choses à analyser, à préparer.»

Biello a raconté qu’il avait mentionné son intérêt pour le travail d’entraîneur dès sa dernière saison comme joueur en 2009. Il avait ensuite fait ses débuts comme adjoint en 2010. Il a travaillé sous les ordres de Marc Dos Santos et Nick De Santis avant le passage de l’Impact en MLS, où il a été l’adjoint de Jesse Marsch, Marco Schällibaum et Klopas.

Questionné à savoir pourquoi il croyait être prêt à occuper le poste d’entraîneur-chef, Biello a déclaré qu’on ne pouvait jamais être prêt, mais a ajouté qu’il poursuivait son apprentissage.

«Tu apprends continuellement, a-t-il rappelé. Je crois que c’est Pep Guardiola (qui a été entraîneur-chef du FC Barcelone et qui dirige présentement le Bayern Munich) qui a dit que les entraîneurs étaient des voleurs d’idées. C’est important de prendre toutes ces idées et de les adapter pour les intégrer à ton travail.»

Biello a aussi reconnu que les 11 derniers matchs de la saison de l’Impact lui servait d’audition afin que l’on retire la mention «par intérim» de son poste, ce qui ne lui déplairait pas.

L’Impact occupe le septième rang de l’Association Est de la MLS avec 28 points en 23 matchs, un point derrière l’Orlando City SC qui pointe au sixième et dernier rang donnant accès aux séries avec 29 points en 27 matchs.

Biello aura l’occasion de faire une bonne première impression, samedi, quand le Fire de Chicago sera de passage au stade Saputo. Le défi sera de taille puisque les trois meilleurs joueurs de l’équipe pourraient être absents. Le défenseur central Laurent Ciman a été rappelé par l’équipe nationale de Belgique, tandis que les joueurs désignés Ignacio Piatti et Didier Drogba pourraient manquer à l’appel puisqu’ils soignent toujours des blessures.

Par ailleurs, l’Impact a annoncé en fin d’après-midi que Jason Di Tullio allait combler le poste d’adjoint laissé vacant par la promotion de Biello.

Di Tullio était entraîneur au sein de l’Académie de l’Impact depuis sa création en 2010, occupant successivement les rôles d’entraîneur-chef chez les U16 en 2011 et 2012, puis chez les U18 de 2013 à 2015.

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