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Anthopoulos n'est pas prêt à parler de son avenir

TORONTO – Alex Anthopoulos sent qu’il a «atteint son rythme de croisière» à titre de directeur général des Blue Jays de Toronto. Mais il est incapable de dire s’il sera toujours là quand l’équipe atteindra son plein potentiel.

Anthopoulos n’a pas voulu révéler quoi que ce soit au sujet de sa situation contractuelle lors du bilan de fin de saison qu’il a effectué lundi, au Rogers Centre. Pourtant, l’avenir du d.g. est le sujet principal de discussions depuis que l’équipe a été éliminée en six matchs par les Royals de Kansas City, vendredi.

Le Montréalais, dont le contrat viendra à échéance à la fin du mois, a indiqué qu’il souhaitait demeurer en poste, mais qu’il a aussi décidé de reléguer sa situation contractuelle à l’arrière-plan pendant les séries afin que ça ne devienne pas une distraction. Il négociera avec le futur président Mark Shapiro, le remplaçant de Paul Beeston, qui prendra sa retraite la semaine prochaine.

«Ce sujet sera traité en temps opportun, a-t-il dit. Mais ce moment n’est pas aujourd’hui.»

L’homme de 38 ans a permis à la formation torontoise d’accéder aux séries éliminatoires du Baseball majeur pour la première fois en 22 ans avec d’importants ajouts l’hiver dernier en plus d’acquérir de grandes vedettes à la date limite des transactions. Anthopoulos a adopté une approche différente au cours de la dernière année et ça a été payant.

«Nous avons visé un certain type de joueurs l’hiver dernier, a-t-il expliqué. Nous avons intentionnellement ignoré des joueurs talentueux, mais qui ne cadraient pas parfaitement avec ce que nous voulions faire. Je ne crois pas que j’aurais privilégié cette approche il y a quelques années. J’étais probablement trop concentré sur la valeur, la situation contractuelle, le salaire, des trucs comme ça. Vous apprenez de vos erreurs, de certaines situations si vous ne vous adaptez pas.»

L’embauche du receveur québécois Russell Martin et l’acquisition du troisième-but Josh Donaldson l’hiver dernier ont donné un coup d’oeil différent à la formation. Les acquisitions de David Price, de l’arrêt-court Troy Tulowitzki, du voltigeur Ben Revere et d’autres joueurs à la date limite des transactions ont aidé à bâtir sur le noyau déjà impressionnant de l’équipe.

Avec Donaldson, Jose Bautista et Edwin Encarnacion à la tête de la puissante attaque torontoise, Les Jays ont conclu la campagne avec une fiche de 93-69 et et battu les Rangers du Texas en cinq matchs dans la série de division. Les Jays ont ensuite talonné les Royals dans le dernier match de la série de championnat de l’Américaine, mais avec une prestation de 0 en 12 avec des coureurs en position de marquer dans ce duel, ce sont les Royals qui l’ont emporté 4-3.

«Nous avions un excellent club cette saison. Je ne pense pas que ce soit une surévaluation que de dire cela, a laissé tomber Anthopoulos. Nous n’avons pas fait le travail, mais nous sommes passés bien près.»

L’avenir d’Anthopoulos aura vraisemblablement un gros impact sur la voie qu’empruntera l’organisation. Comme on ne sait pas quel impact souhaite avoir Shapiro, il reste plus de questions que de réponses présentement.

Est-ce que Shapiro gardera en place la politique de cinq années de contrat maximum de l’équipe? Est-ce que la masse salariale augmentera ou diminuera? Est-ce que Shapiro amènera ses propres personnes à bord ou est-ce qu’Anthopolous, John Gibbons et l’équipe d’insctructeurs demeureront en place? Mais on doit s’attendre à ce que tout cela se précise au cours des prochaines semaines, quand Shapiro sera bien installé.

Pour le moment, les Jays semblent avoir toutes les pièces en place du côté des joueurs de positions. La situation au monticule devra toutefois être résolue.

Price et Marco Estrada pourraient devenir joueurs autonomes, Mark Buehrle prendra sa retraite ou signera avec une autre équipe et les Jays doivent décider s’ils se prévalent ou nom de leur clause d’option inscrite au contrat de R.A. Dickey.

La rotation des partants pourrait ainsi être amputée de gros morceaux pour 2016, même si elle comptera sur les services de Marcus Stroman, Drew Hutchison et possiblement des releveurs Aaron Sanchez et Roberto Osuna. De piger dans l’enclos créera des trous de ce côté, alors les Jays devront ajouter des bras d’une façon ou d’une autre.

Price a été excellent, mais a connu quelques ennuis en séries. Anthopoulos dit qu’il est très intéressé de le garder, mais le prix qui sera exigé sera peut-être au-dessus de ce que l’équipe est prête à payer.

Estrada a quant à lui été le partant le plus fiable de l’équipe cette saison et le d.g. est confiant de pouvoir le garder.

«Les deux parties souhaitent que ça se réalise, alors nous allons tout faire pour le ramener.»

Anthopoulos a aussi tenu à souligner l’excellent travail de son gérant, qui a mené l’équipe au titre dans l’Est malgré les blessures et les ennuis de l’enclos en début de saison.

«Je ne peux pas lui donner suffisamment de mérite d’avoir garder cette équipe soudée, a-t-il dit. Même quand l’équipe jouait sous la barre de ,500, le moral est demeuré au beau fixe.»

La poussée de deuxième moitié s’est traduite en plusieurs salles combles et des cotes d’écoute records. Le baseball était finalement de retour à Toronto.

«C’est ce dont toute la ligue parlait. C’est ce dont tous les joueurs parlaient. je pense qu’on a remis Toronto sur la carte, a lancé Anthopoulos. Et je pense vraiment qu’on a remis le baseball sur la carte au Canada. on doit donner le mérite aux partisans.»

De regarder les Mets de New York affronter les Royals en Série mondiale sera douloureux, mais l’avenir semble radieux à Toronto.

«Je pense que nous sommes passés à un autre niveau comme organisation. Je pense que nous sommes en position de gagner pendant longtemps», a conclu le d.g.

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