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Cournoyer est bien heureux de tourner la page

Photo: Getty Images

MONTRÉAL – Un an jour pour jour après avoir subi une blessure qui l’a contraint à rater les deux premières manches de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste, Charle Cournoyer s’est dit très heureux de pouvoir tourner la page sur cette période difficile et participer à l’épreuve de Montréal ce week-end.

Cournoyer, qui a remporté contre toute attente la médaille de bronze au 500 m aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014, vise un retour en force après avoir été ralenti par des opérations aux épaules et une fracture au pied droit subie en octobre 2014. Son objectif pour le week-end est de décrocher une médaille au 500 m ainsi que de participer à la grande finale du 1000 m.

«C’est vraiment plus facile pour moi cette année, a convenu Cournoyer, le sourire aux lèvres. Je m’entraîne à 100 pour cent avec le groupe, donc c’est le jour et la nuit par rapport à l’an passé. J’ai manqué six mois pendant l’été à cause des mes opérations aux épaules, ensuite je me suis blessé au pied — ç’a été une grosse saison l’an dernier —, mais cette année je suis vraiment content, tout va bien.»

Le patineur âgé de 24 ans, originaire de Boucherville, a fait contre mauvaise fortune bon coeur. Selon lui, la période de repos forcé lui a permis de renforcer son caractère et de faire le ménage dans sa vie. Il a d’ailleurs qualifié ce début de saison de «rafraîchissant», à l’occasion d’un bain de foule organisé mercredi midi, au Complexe Desjardins de Montréal.

«Je ne suis pas fâché de ce qui m’est arrivé, car ça m’a donné un temps de repos après les JO de Sotchi, a-t-il rappelé. J’ai pu retrouver un peu de calme et maintenant, je reviens dans mes affaires en pleine force. Donc je suis 100 pour cent prêt à entamer la nouvelle saison.»

Outre Cournoyer, qui se qualifie du bout des lèvres de «vétéran», la formation masculine est ancrée par Charles et François Hamelin et complétée par les étoiles montantes Samuel Girard, Patrick Duffy et Sasha Alexander Fathoullin. Selon l’entraîneur de l’équipe masculine, Derrick Campbell, cette saison en sera une de transition chez les hommes.

«Nous comptons sur nos vétérans habituels — Charles, François et Charle —, puis il y a un espèce de fossé générationnel, a expliqué Campbell. Nous avons invité aux Sélections plusieurs jeunes patineurs et parmi eux, Sam, Patrick et Sasha se sont démarqués. Ils s’entraînent avec nos vétérans, apprennent d’eux et donc on voit déjà une progression dans leur niveau de professionnalisme. Mais c’est un bon mélange, parce que les jeunes poussent et gardent les vétérans sur le qui-vive.»

Chez les dames, l’équipe porte le sceau de la continuité. Elle est composée des médaillées olympiques Marianne St-Gelais et Valérie Maltais, ainsi que de Kim Boutin, Kasandra Bradette, Audrey Phaneuf et Jamie MacDonald — la seule nouvelle venue cette saison. Selon St-Gelais, la principale lacune de l’équipe se trouve au niveau du relais.

«Notre équipe se cherche encore, et c’est important qu’on n’entame pas la première Coupe du monde en se pensant imbattables, a dit la pétillante patineuse de 25 ans. C’est important de se donner du temps, de créer des liens entre nous. De plus, les plus jeunes doivent faire leur propre bout de chemin. Il faut qu’elles vivent des victoires et des échecs individuels, pour qu’elles arrivent au relais en se disant qu’elles font partie d’une équipe.»

Les membres de l’équipe canadienne ont comme objectif de remporter 10 médailles individuelles à Montréal, soit cinq du côté masculin et autant du côté féminin. Selon St-Gelais, l’atteinte de cet objectif est essentiel pour le déroulement de la saison, afin d’envoyer un message clair aux autres pays.

«Il va falloir être très agressifs dès le départ ce week-end, sans toutefois tomber dans les dépassements hasardeux et les disqualifications, a confié la conjointe de Charles Hamelin. De cette manière, on va mettre la table pour la saison. Il faut que les autres pays se disent: ‘O.K., les Canadiens sont là’. Il faut qu’on envoie un message immédiatement, qu’on les intimide, car si ce n’est pas nous qui le faisons, alors ce sera eux qui le feront.»

La saison de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste se mettra en branle à l’aréna Maurice-Richard, du 30 octobre au 1er novembre. Un total de 146 athlètes provenant de 22 pays se disputeront les honneurs des épreuves de 500 m, 1000 m, 1500 m et des relais masculin et féminin.

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