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Bernier retrouve son poste par défaut

TORONTO – Par défaut. Ce sont les deux mots préférés de Jonathan Bernier par les temps qui courent.

Les blessures — d’abord à James Reimer, puis à Garret Sparks — ont contraint les Maple Leafs de Toronto à redonner le poste de gardien no 1 à Bernier. Il sera devant le filet des Torontois samedi soir contre les Kings de Los Angeles.

«Il n’y a pas de décision: Bernie sera là, et ce sera une belle opportunité pour Bernie, a déclaré l’entraîneur-chef Mike Babcock. Quand ton patron te dit que tu ne peux pas y aller, et que tu crois que tu devrais y être, alors lorsque l’opportunité se présente, tu dois la saisir.»

Bernier n’a toujours pas savouré de victoire cette saison, et son taux d’efficacité de ,833 est parmi les pires chez les gardiens de la LNH qui ont disputé au moins 10 rencontres cette saison. Il présente un dossier de 0-8-3 en 11 départs avec une moyenne de buts alloués de 3,46 — l’une des pires dans le circuit Bettman.

Babcock a une si mauvaise opinion de Bernier que Sparks, une recrue rappelée de la Ligue américaine de hockey, a obtenu le départ contre les Sharks de San Jose jeudi soir. Seule une blessure à Sparks, qui devrait garder le jeune gardien de 22 ans à l’écart au moins jusqu’à Noël selon Babcock, a permis à Bernier de retrouver sa place devant le filet des Maple Leafs.

«J’ai l’impression que parce que Mike a décidé de me donner une chance, je dois répondre de la bonne façon, a dit Bernier. Évidemment, je n’ai toujours pas de victoire, mais j’ai eu l’impression que ma performance (jeudi) fut un autre pas dans la bonne direction.»

Bernier a bien fait en relève à Sparks jeudi, repoussant 24 des 27 tirs dirigés vers lui dans un revers de 5-4 en prolongation contre les Sharks. Il a cependant été victime d’un bond capricieux sur le but victorieux, lorsque la rondelle a ricoché contre la jambière de son coéquipier Peter Holland avant de terminer sa course derrière lui. Il veut faire des «pas de bébé» afin de retrouver sa confiance et ses repères devant le filet, et c’était la première étape.

Bernier a maintenant l’opportunité de disputer de nombreux matchs, dont au moins deux des trois prochains contre les Kings, son ancienne équipe, avant de croiser le fer avec l’Avalanche du Colorado et les Coyotes de l’Arizona. Antoine Bibeau a été rappelé pour seconder Bernier samedi, mais les Leafs sont conscients qu’ils peuvent seulement compter sur Bernier.

«Il est de retour devant le filet et il joue contre son ancienne équipe ce week-end, donc je suis certain qu’il connaîtra une bonne performance qui pourrait, je l’espère, nous permettre de l’emporter», a mentionné le joueur de centre Tyler Bozak.

Bernier a assuré qu’il se concentrait davantage sur son jeu que sur l’identité de ses prochains adversaires, les Kings, qui l’ont repêché et l’ont échangé. Mais affronter un gardien comme Jonathan Quick n’est de toute évidence pas mauvais pour la motivation.

De toute façon, Bernier est prêt à prendre tout ce qui passe. Il dit ressentir le respect de ses coéquipiers, qui semblent particulièrement apprécier son sang-froid.

«Tu ne peux te fâcher contre toi-même, a dit Bozak. Tu joues ton meilleur hockey lorsque tu as confiance. Tu ne peux pas rester assis là et t’apitoyer sur ton sort quand les choses vont mal, et il ne peut de toute évidence pas faire ça. Il se présente à la patinoire chaque matin et donne tout ce qu’il a.»

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