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Les Blackhawks sont devenus une dynastie

MONTRÉAL – En cette ère de plafond salarial et de joueurs autonomes, soulever la coupe Stanley trois fois en six ans comme l’ont fait les Blackhawks de Chicago relève de l’exploit et justifie le qualificatif de dynastie.

Évoluant dans la puissante section Centrale, les Blackhawks ont récolté 102 points, deux de moins que les Predators de Nashville, qu’ils ont éliminés lors du premier tour des séries. Ils ont ensuite balayé le Wild du Minnesota avant d’évincer les champions de l’Ouest, les Ducks d’Anaheim, grâce à un gain de 5-3 lors du match ultime, en Californie.

Pendant ce temps, dans l’association Est, le Lightning de Tampa Bay a su faire oublier le balayage dont il avait été victime aux mains du Canadien lors du premier tour éliminatoire un an plus tôt, en route vers une deuxième participation à la grande finale depuis son arrivée dans la LNH.

Mais après avoir gagné le 7e match de la finale d’association au domicile des Rangers de New York — monarques de la saison régulière — le Lightning s’est incliné en six parties face aux Blackhawks, une formation plus aguerrie, également championne en 2010 et 2013.

Duncan Keith est devenu le premier défenseur depuis Scott Niedermayer, en 2007, à mériter le trophée Conn-Smythe, après avoir accumulé 21 points et affiché un différentiel de plus-16.

La saison régulière a par ailleurs été marquée par l’exclusion des Bruins de Boston et des Kings de Los Angeles des séries éliminatoires, et la qualification surprise des Flames de Calgary. Le rendement des Flames a d’ailleurs valu à Bob Hartley d’être nommé l’entraîneur de l’année.

Départs et enquête

L’entre-saison n’a cependant pas été de tout repos pour les Blackhawks. En raison de contraintes liées au plafond salarial, ils ont dû laisser aller le vétéran Patrick Sharp et le jeune et prometteur Brandon Saad. Ils ont également perdu les services des attaquants Brad Richards et Antoine Vermette, ainsi que du défenseur Johnny Oduya.

Surtout, ils ont été plongés dans l’embarras par Patrick Kane, leur grande vedette. Le dynamique attaquant des Blackhawks s’est retrouvé sous les réflecteurs pour les mauvaises raisons lorsque son nom a été mêlé à une enquête pour agression sexuelle, au début du mois d’août, dans sa région natale de Buffalo.

L’enquête n’a pas empêché Kane d’amorcer la saison en même temps que ses coéquipiers, et au début de novembre, le procureur du comté d’Erie a annoncé qu’aucune accusation n’allait être déposée.

L’esprit visiblement en paix, Kane a effacé, en décembre, un record d’équipe en récoltant au moins un point dans 26 matchs consécutifs, et il occupait le premier rang des marqueurs de la LNH à la pause de Noël.

Expansion

Quelques heures avant que la Ligue nationale de hockey ne s’apprête à rendre hommage aux joueurs les plus méritants de la saison, Gary Bettman a semé l’effervescence dans la ville de Québec, en pleine journée de la Saint-Jean-Baptiste, en mettant en marche un processus d’expansion.

Prudent dans son annonce, le commissaire a insisté sur le fait que cette initiative ne garantissait nullement l’octroi de nouvelles concessions, et qu’il n’y aura aucun élargissement des cadres avant la saison 2017-2018, qui coïncidera avec la 100e année de fondation de la LNH.

Il a par contre laissé sous-entendre que le montant minimal pour se joindre à la LNH serait de 500 millions $ US. Ce chiffre n’a pas fait reculer le groupe Québecor qui, moins d’un mois plus tard, soumettait officiellement sa candidature dans l’espoir d’implanter une concession au tout nouveau Centre Vidéotron, dans la Vieille Capitale.

Las Vegas est la seule autre ville à s’être manifestée, et le dossier n’a que très peu progressé depuis, du moins dans la sphère publique.

Prodige et sauveur

Deux autres villes canadiennes ont attiré l’attention pendant l’entre-saison. En avril, quelques jours à peine après avoir gagné la loterie Connor McDavid, les Oilers d’Edmonton ont amorcé un vaste remue-ménage au sein de leur organisation.

Le premier geste a été l’embauche de Peter Chiarelli au poste de directeur-général, congédié la semaine précédente par les Bruins. Moins d’un mois plus tard, Chiarelli se tournait vers Todd McLellan, anciennement des Sharks de San Jose, pour diriger la jeune et talentueuse formation albertaine.

Également en mai, dans l’espoir de relancer une organisation qui végète année après année, les Maple Leafs de Toronto ont ouvert les portes de leur coffre-fort à Mike Babcock. Ils lui ont consenti un contrat de huit saisons évalué à 50 millions $, le plus lucratif jamais accordé à un entraîneur-chef dans la ligue.

Sur la patinoire, la LNH a annoncé un changement significatif en instaurant le jeu à trois contre trois en prolongation, dans l’espoir de réduire le nombre de rencontres se terminant en fusillade.

Pas nécessairement appréciée de tous les joueurs, la mesure a néanmoins eu l’effet escompté. Vers la fin de décembre, environ le tiers des matchs s’étant rendus en prolongation ont nécessité des tirs de barrage, alors que la proportion s’établissait à 56 pour cent en 2014-2015.

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