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Pascal en aura plein les bras contre Kovalev

MONTRÉAL – Jean Pascal démontre beaucoup de cran en osant affronter une deuxième fois le triple champion du monde des mi-lourds Sergey Kovalev.

Il est d’ailleurs le seul boxeur que Kovalev (28-0-1, 25 K.-O.), champion de l’International Boxing Federation (IBF), de la World Boxing Association (WBA) et de la World Boxing Organization (WBO) affrontera pour une deuxième fois, le 30 janvier.

Pour cela, il s’attire toute l’admiration du monde de la boxe au Québec, et possiblement de plusieurs observateurs ailleurs dans le monde. Mais la tâche ne sera pas plus facile que l’an dernier pour Pascal (30-3-1, 17 K.-O.), qui s’était incliné par K.-O. technique au huitième round, sa première défaite avant la limite.

«C’est un combat très, très difficile que livrera Jean, a noté Howard Grant, qui est notamment l’entraîneur de Lucian Bute. À mon avis, Kovalev est l’un des meilleurs boxeurs au monde, supérieur à (Gennady) Golovkin. Je dis ça parce que c’est un cogneur, mais il sait aussi boxer. Prenez son combat contre Bernard Hopkins: il choisit ses moments pour attaquer. Et Hopkins est un maître dans l’art d’attirer ses adversaires dans ses pièges pour les frapper de la tête et des coudes, mais jamais Kovalev n’a mordu. (…) Il m’impressionne beaucoup.

«Ceci dit, vous ne pouvez jamais compter Jean pour battu. Il a du cran comme pas un. Il va le toucher avec des coups en puissance, mais je ne crois pas qu’il va l’ébranler.»

Même son de cloche du côté de l’ex-champion du monde Éric Lucas.

«On ne se le cachera pas: ça va être un combat très dur. Très, très dur, a-t-il souligné. Kovalev est extrêmement bon et il va arriver préparé et différent. Ce ne sera pas le même Kovalev que Pascal a affronté l’an dernier. D’un autre côté, il peut se passer beaucoup de choses quand tu montes dans un ring avec Jean Pascal. C’est un gars qui prend beaucoup de risques.»

Après avoir passé toute sa carrière sous la tutelle de Marc Ramsay, Pascal livrera un premier combat sous la direction de Freddie Roach. Sur cet aspect, Grant et Lucas ne sont pas du même avis.

«Le fait d’avoir changé d’entraîneur peut l’aider. Pas parce que je crois que Marc faisait du mauvais travail avec lui, mais plutôt parce que parfois, rendu à un certain niveau, t’as besoin de ça, a indiqué Lucas. Un entraîneur comme Freddie Roach peut amener sa touche personnelle, des petites choses qui pourraient aider Jean Pascal. Mais ça va être extrêmement difficile.»

«Je pense honnêtement que son camp d’entraînement est trop court à six semaines, a pour sa part fait valoir Grant. J’ai entraîné Lucian pendant trois mois avant son combat contre (Andrea) Di Luisa et pour (James) De Gale, nous avons eu un camp d’entraînement de 10 semaines. On a passé beaucoup de temps ensemble. On a passé beaucoup de temps sur notre stratégie. Si Jean et Freddie ont pu créer une chimie dès leurs première rencontre, tant mieux, ce sera intéressant à voir.

«La différence principale c’est que moi, toute mon attention était tournée vers Lucian. Freddie, il a Pacquiao, Cotto… Il les a tous! Pascal n’est qu’un parmi tant d’autres.»

Lucas croit que Pascal saura très tôt de quel bois se chauffe Kovalev pour ce combat revanche.

«Tu le sais comme boxeur si ça va bien aller ou pas. Contre Mikkel Kessler, le premier coup que j’ai mangé, je me suis dit: ‘Ouf! Ça va être une longue soirée!’. Je le savais aussi avant d’affronter Roy Jones. Mais ce n’est pas la même situation pour Jean Pascal: il est encore jeune, il est encore en pleine ascension. Kovalev est déjà allé au plancher. C’est pourquoi je me permets d’y croire. On peut s’attendre à un combat excitant.»

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