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World’s Strongest Viking: Gare au drakkar

Photo: Collaboration spéciale

Le Viking le plus fort du monde est originaire de chez nous.

Heureusement (malheureusement?), il n’écume pas les mers à bord de son drakkar, pillant et ravageant tous les villages sur son passage. Jean-François Caron est un homme fort, comme Louis Cyr et Hugo Girard, pas comme Erik le Rouge ou Lyle Odelein.

L’athlète de 33 ans, originaire de Les Hauteurs, près de Rimouski, a gagné l’édition 2016 du World’s Strongest Viking, qui avait lieu les 29 et 30 janvier, en Norvège (où d’autre?). Pour y arriver, il a soulevé des pierres de plus de 120 kg, il a retenu, seulement avec ses mains, d’immenses troncs d’arbre et il a tenu à bout de bras une épée digne de Thor.

Il ne boit peut-être pas dans le crâne de ses victimes, mais on est quand même loin de Vic le Viking (la version des années 1970, parce que je suis vieux).

«C’est une belle compétition, a dit M. Caron en entrevue avec Métro. Les meilleurs du circuit veulent tous y aller. C’est hors du commun, car ça se passe à l’extérieur, et les organisateurs ont donné une saveur viking aux épreuves. Au lieu de tirer un camion, comme on le fait d’habitude, on tire un drakkar.»

«En plus, il y avait une centaine de personnes déguisées en Vikings, a-t-il ajouté. Il y avait des combats chorégraphiés, c’était le fun pour les spectateurs.»

Le World’s Strongest Viking, dont le champion en 2015 était Hafþór Júlíus Björnsson, celui qui joue The Mountain dans la populaire série Game of Thrones, est la première étape de la Strongman Champion League, un circuit professionnel d’hommes forts. Avec ce gain, M. Caron occupe donc le premier rang du classement général. L’an dernier, il a terminé la campagne en troisième position, même s’il n’a pris part qu’à six compétitions. En tout, le circuit compte 16 épreuves, mais les athlètes n’ont le droit d’amasser des points que dans 12 d’entre elles.
Cela convient à M. Caron, qui préfère montrer l’étendue de sa force au Québec pendant l’été. «Ça ne serait pas avantageux pour moi de faire des compétitions en Europe tout l’été et de délaisser le circuit au Québec, a affirmé le quintuple champion canadien. C’est plus payant ici, et nous avons de beaux événements.»

La plus grosse compétition locale sera le Championnat provincial, disputé le 28 mai à Saint-Odilon, en Beauce.

Forcer comme un Viking

Voici les épreuves auxquelles ont participé les athlètes au World’s Strongest Viking 2016.

  • Front hold with sword. Les athlètes tiennent une lourde épée devant eux à bout de bras le plus longtemps possible.
  • Viking long boat pull. Les athlètes tirent un drakkar sur la neige.
  • Powerstairs. Les athlètes grimpent trois poids différents au sommet d’un escalier de quatre marches.
  • Viking press. Les athlètes soulèvent un lourd tronc d’arbre le plus souvent possible.
  • Hercules hold. Les athlètes tiennent deux troncs d’arbre placés de chaque côté de leurs corps, avec des poignées.
  • Atlas stone. Les athlètes soulèvent et déposent sur un socle de bois cinq pierres en forme de sphère, pesant de 120 kg à 200 kg.

Départ canon
Jean-François Caron n’a pas mis de temps à se faire un nom dans la communauté des hommes forts. Il habitait à Mont-Joli et des hommes forts allaient s’entraîner à la meunerie où il travaillait. Il a voulu tenter sa chance. «Je ne m’entraînais même pas encore, a-t-il raconté. Deux semaines plus tard, j’ai pris part à ma première compétition et j’ai battu un paquet de gars qui étaient déjà dans le milieu.»

Il a commencé à s’investir sérieusement dans la discipline en 2007. Il a déménagé à Québec, où il était plus  facile pour lui de s’entraîner, et n’a ensuite plus jamais regardé en arrière.

Les JO du biceps
Pour Jean-François Caron, les «Jeux olympiques» des hommes forts est le World’s Strongest Man.

  • Il a pris part à la compétition annuelle, qui réunit les meilleurs athlètes au monde, à cinq reprises. En 2015, il a fini au sixième rang, son meilleur résultat à vie.

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