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LNH: le huard ne décourage pas Québecor

MONTRÉAL – En dépit des défis qu’elle présente, la baisse du dollar canadien ne sera pas suffisante pour inciter Québecor (TSX:QBR.B) à se désister du processus d’expansion dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

Pour son président et chef de la direction, Pierre Dion, la «destination demeure la même», soit de ramener les Nordiques dans la Veille-Capitale.

«C’est là que je veux rassurer les gens, a-t-il dit, mercredi, en marge d’une allocution devant le Cercle finance et placement du Québec. Sauf que c’est vrai que la réalité du dollar est toujours là.»

Le grand patron du conglomérat québécois n’a toutefois pas caché qu’il vérifie quotidiennement les fluctuations du huard, qui, depuis la fin janvier, a repris du poil de la bête pour se hisser à environ 75 cents US.

Puisque le circuit Bettman exige des frais de 500 millions $ US pour une équipe d’expansion, la valeur du dollar canadien pourrait avoir un impact considérable sur la facture que Québecor pourrait avoir à payer si on lui octroie une concession.

Lorsque la LNH avait annoncé qu’elle évaluerait une éventuelle expansion, la valeur du huard oscillait aux alentours de 80 cents US.

Sans directement parler du retour des Nordiques, M. Dion a tout de même brièvement effleuré le dossier dans son discours en se disant «très heureux» de la récente remontée de la devise canadienne.

Questionné par les journalistes, le grand patron de Québecor n’a toutefois pas voulu dire si le conglomérat pourrait avoir recours à des ententes de couverture afin de se protéger des fluctuations de la devise.

En ce qui a trait au processus d’expansion, auquel Las Vegas participe, M. Dion est resté fidèle à son message, réitérant que l’entreprise québécoise attendait toujours des nouvelles du circuit Bettman.

«Il faudrait demander à la Ligue, nous on est dans l’attente», a-t-il répondu, lorsque questionné à savoir si le circuit Bettman avait demandé certains compléments d’information dans le cadre de son analyse.

Une décision pourrait être prise par la LNH d’ici la fin du mois de juin dans le dossier de l’expansion. Selon M. Dion, la candidature de Québecor demeure au haut de la liste, et ce, même si des rumeurs suggérant que les Hurricanes de la Caroline pourraient être à vendre ont récemment circulé.

Entre-temps, puisqu’il est de plus en plus probable que les sept équipes canadiennes rateront les séries éliminatoires, il devrait y avoir un impact négatif chez TVA Sports, a reconnu M. Dion.

«Je ne peux pas vous le cacher, a-t-il dit. Mais notre contrat (de diffusion) est de 12 ans. Le plan d’affaires n’a pas été seulement conçu sur un an ou deux.»

Néanmoins, cette situation n’entraînera pas de changements à la présentation des matchs, a assuré M. Dion, sans toutefois entrer dans les détails. De plus, TVA Sports, qui comptait près de 2 millions d’abonnés à la fin de 2015, ne devrait pas subir de recul à ce chapitre.

«Les gens du Québec sont maniaques de hockey et notre engagement demeure le même», a dit le grand patron de Québecor.

Des studios MELS plus vastes?

Étant donné que les studios MELS affichent complets en 2016, Québecor n’écarte pas la possibilité de procéder à un agrandissement de ses installations situées à proximité du Vieux-Montréal.

M. Dion a expliqué en mêlée de presse que des démarches seront effectuées en ce sens au cours des prochains mois, reconnaissant au passage qu’il s’agirait d’un investissement de «plusieurs millions de dollars».

«On doit refuser certaines productions en 2016 parce que nos studios sont pleins, a-t-il indiqué. On pourrait le faire (l’agrandissement) sur notre site.»

Au cours de l’exercice 2015, les recettes des studios MELS se sont chiffrées à 60 millions $.

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