Soutenez

Chine: Ritz défend le bilan du gouvernement Harper

Andy Blatchford, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — L’ancien gouvernement conservateur a discuté de libre-échange avec la Chine, mais a plutôt choisi de concentrer ses énergies sur le Partenariat transpacifique et l’accord du Canada avec l’Europe, a indiqué un ex-membre du cabinet du premier ministre Stephen Harper.

Cela ne veut toutefois pas dire que les conservateurs n’ont réalisé aucun progrès sur le plan des relations entre Ottawa et Pékin durant leur décennie au pouvoir, a soutenu Gerry Ritz, qui a fait environ 15 voyages en Chine durant son mandat comme ministre de l’Agriculture sous Harper.

Lors d’une récente entrevue, M. Ritz a confié qu’il avait tendance à rire chaque fois qu’il entendait Justin Trudeau parler du «froid» entre le Canada et la Chine.

D’ailleurs, le premier ministre Trudeau est arrivé en Chine mardi, dans le cadre d’une visite officielle qui devrait essentiellement porter sur le renforcement des liens économiques entre le Canada et la deuxième plus importante économie au monde. Du côté canadien comme du côté chinois, les attentes sont élevées.

Le leader libéral, qui se déplace en compagnie de sa femme Sophie Grégoire Trudeau et de leur fille de sept ans Ella-Grace, a présenté le séjour d’une semaine comme une occasion pour «réinitialiser» les relations entre les deux pays qui, selon lui, ont connu bien des hauts et des bas durant le règne conservateur.

Plusieurs experts canadiens estiment également que ces relations ont été très changeantes sous Stephen Harper. La semaine dernière, l’ambassadeur de la Chine au Canada a aussi déclaré que «le rythme et les priorités» des libéraux étaient «très différents» de ceux de leurs prédécesseurs conservateurs.

Pas tant que ça, a répliqué Gerry Ritz, qui a soutenu que le Canada avait fait progresser les relations économiques entre les deux nations dans plusieurs secteurs.

L’ancien ministre a souligné que les conservateurs avaient finalisé les Accords sur la promotion et la protection des investissements étrangers, assuré l’ouverture d’une plateforme d’échange de la devise chinoise à Toronto, élargi le commerce de manière importante dans des domaines comme l’agriculture, relancé le tourisme et augmenté le nombre de vols entre le Canada et la Chine.

En ce qui concerne le libre-échange, M. Ritz a expliqué que le manque de disponibilité des représentants des deux pays, trop occupés à négocier d’autres ententes, était en grande partie responsable de l’inertie dans ce dossier.

«La Chine figurait certainement sur la liste de choses que nous voulions faire, mais d’autres priorités ont pris le pas», a-t-il précisé.

Depuis son arrivée au pouvoir l’an dernier, le gouvernement de Justin Trudeau a préconisé une amélioration des échanges commerciaux avec la Chine, sans aller jusqu’à prôner le libre-échange en raison des inquiétudes suscitées par le respect des droits de la personne en sol chinois.

Pékin a publiquement exhorté Ottawa à amorcer des discussions sur le libre-échange, affirmant qu’un tel accord comporterait beaucoup d’avantages pour les Canadiens.

Plusieurs gens d’affaires souhaitent que le gouvernement fédéral aille de l’avant avec ces négociations afin de donner un coup de pouce à la piètre croissance économique du Canada.

Mais d’autres observateurs, dont les députés de l’opposition, proposent une approche plus progressive pour ce qui promet d’être une entente complexe, particulièrement en matière de droits de la personne et en raison de gestes récemment posés par le gouvernement chinois sur le plan sociopolitique, notamment en ce qui a trait à la dispute dans la mer de Chine méridionale.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.