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Le livre n'est pas mort

Je suis libraire depuis 30 ans. Il me faut constater l’impact que les nouveaux médias ont eu sur la production et la consommation des livres au XXIe siècle. Les institu­tions n’achètent presque plus des livres physiques, préférant les avantages du numérique, qui ne prend pas d’espace, n’exige pas de staff pour ramasser et ranger sur les tablettes.

Alors, presque toutes les librairies indépendantes qui font dans le livre neuf sont disparues. Et les chaînes sem­blent vendre autant de café et de bébelles en tout genre que de livres.

Dans l’usagé, on assiste à un scénario semblable : en cinq ans, plus de la moitié des librairies d’occasion montréalai­ses (anglaises et françaises) ont fermé leurs portes, victimes de la hausse des loyers et d’une baisse aiguë de leur clientèle. Parmi elles, le vénérable magasin original de L’Échange, rue Saint-Denis, près du carré Saint-Louis.

Pourtant, le marché du livre usagé n’est pas mort. Dans un coin un peu perdu, derrière la Grande Bibliothèque, cinq petites librairies estivales essayent de cultiver l’amour de la lecture et du livre. Et chaque fin de semaine, on constate qu’un grand nombre de gens, surtout des jeunes, sont intéressés et enthousia­s­més par les livres papier.

Ça me donne l’espoir que, comme l’affirme Yves Charbonneau dans le journal Métro de ce week-end, les livres continueront longtemps à circuler.

– Francisco Uribe, Libraire
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