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Une rare association québécoise pour vétérans risque de fermer

Le président de l’ANAVETS 308, Jean-Pierre Lefort, se souvient d’une époque où on faisait la queue à l’extérieur du local pour y entrer durant des activités sociales. Photo: Mario Beauregard | TC Media

Constituée il y a une cinquantaine d’années, l’unité 308 des Anciens Combattants de l’Armée, de la Marine et des Forces aériennes au Canada (ANAVETS) est menacée de disparition avec la vente imminente de son local de Montréal-Est.

C’est un véritable cri du coeur que lance le président de l’unité qui, avec celle de Lennoxville, forment les seules de l’ANAVETS au Québec.

«Au nombre d’années, qu’on existe, on ne veut pas mettre le cadenas sur la porte», plaide Jean-Pierre Lefort.

L’unité 308 compte 35 membres, mais accueille parfois bien plus de gens, notamment lors de défilés du jour du Souvenir.

L’association sert d’abord de lieu de rencontre pour d’anciens combattants, mais elle leur offre aussi des loisirs. Elle en réfère aussi à des services, en plus d’aider leurs familles à «s’en sortir», avec de l’aide alimentaire, entre autres.

«On met aussi de la pression sur le ministère des anciens Combattants quand ça bloque avec le dossier de certains vétérans, explique M. Lefort. Récemment, j’ai mis un vétéran de 22 ans revenu d’Afghanistan en contact avec l’Hôpital Sainte-Anne. Ses papiers montraient qu’il avait un syndrome de stress post-traumatique.»

Les dirigeants de l’unité s’attendent à ce qu’un promoteur immobilier signe officiellement l’achat de leur l’édifice de la rue Dorchester, à Montréal-Est, le 20 janvier prochain. Le projet serait de démolir, puis bâtir des logements sur le terrain.

Selon les dirigeants, leur édifice, un ancien presbytère, coûte trop cher à entretenir, avec la faible cotisation issue de l’effectif, les coûts d’entretien et les coûts administratifs. En outre, il ne bénéficie plus d’une exemption de taxes foncières dont il a bénéficié durant des années.

«Ça prendrait, au minimum, 300 000$ pour garder la bâtisse, repayer ce qu’on doit et se virer de bord pour maintenir la place», soutient le président de l’unité.

Advenant la vente, l’avenir de l’unité est incertain. Les dirigeants ne voient pas où ils pourraient se réinstaller, s’ils se fient à des coûts de location observés dans la ville. Pour l’instant, ils prévoient fermer leurs portes le 24 février prochain.

 

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