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Mères extraordinaires

Photo: (Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

Devenir mère, c’est se donner sans compter pour assurer le bien-être de ses proches. Lorsque son enfant a des besoins particuliers, cette tâche est souvent décuplée. À la veille de la fête des Mères, Métro Média a rencontré deux mamans qui ont tout sacrifié.

Najlae Ahmimed a laissé derrière elle son mari, sa famille et son confort au Maroc afin d’obtenir les meilleurs soins pour son fils unique Amine atteint du syndrome Allan Herndon Dudley, une maladie neuromusculaire génétique qui engendre une déficience psychomotrice.

Devenue monoparentale, Najlae Ahmimed s’est installée à L’Île-des-Sœurs où habite sa sœur pour que son fils puisse suivre la thérapie spécifique à sa condition, les Exercices Cuevas Medek (CME).

Les années préscolaires ont été difficiles, car elle devait s’occuper de son fils 24h par jour, 7 jours sur 7. Sa sœur l’a encouragé à tenir le coup jusqu’à ce qu’Amine puisse aller à l’école. À bout de souffle, elle a décidé de consulter un psychologue.

«Les quatre premières rencontres, je ne parlais que d’Amine», raconte-t-elle. Ce fut l’élément déclencheur pour qu’elle réalise qu’elle devait aussi s’occuper d’elle.

Elle a aussi de l’aide dans sa démarche avec le groupe de soutien L’Étoile de Pacho, composé de parents d’enfants handicapés qui se sont donnés comme mission de briser l’isolement ainsi que partager leurs connaissances et leurs expériences.

Aujourd’hui, Najlae Ahmimed va mieux. À 39 ans, elle entreprendra en septembre un retour aux études au cégep Montmorency, à Laval, pour devenir technicienne en orthèses et prothèses.

«Amine est le plus beau cadeau que la vie m’ait donné. Avec lui, j’ai appris la patience et la persévérance», conclut-elle.

«J’ai été en dépression quelques années, puis j’ai reçu de l’aide du CLSC et d’un groupe de soutien. J’ai compris que je devais prendre soin de moi pour pouvoir prendre soin d’Amine.»
— Najlae Ahmimed

 

Du Mexique au Canada

 

L’Insulaire Barbara Lorenzo est mère de deux enfants, dont le plus jeune est atteint de surdité. «C’est comme un deuil, explique-t-elle. Comme mère, tu n’es jamais préparé pour une nouvelle comme ça.»

Le diagnostic est tombé après des rhumes et des otites à répétition. En plus des coûts médicaux élevés, la température et la pollution de capitale mexicaine Mexico, où ils habitaient, ont convaincu la famille de s’installer à L’Île-des-Sœurs. La sécurité et l’acceptation sociale ont aussi été décisives dans leur décision.

«On fait le travail normal d’une mère, et un peu plus», confie-t-elle.

Elle est soutenue par le nouveau membre de la famille, une petite chienne de race Beagle nommée Tootsy.

«C’est notre thérapie familiale, dit Barbara Lorenzo. Elle nous force à sortir, à aller la promener. Elle nous apporte réconfort et bonne humeur.»

Psychologue de formation, Mme Lorenzo travaille au camp de jour Ateliers Beaux Arts du centre Elgar, ce qui lui permet d’être avec ses enfants.

 

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