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Année meurtrière à Lachine

Photo: Archives TC Media

L’année 2014 aura été particulièrement violente à Lachine, un secteur ébranlé par cinq assassinats entre les mois de mars et décembre. Près d’un homicide sur cinq survenus cette année à Montréal a eu lieu sur le territoire lachinois.

C’est un bond spectaculaire par rapport aux années précédentes. En 2013, aucun meurtre n’avait été enregistré sur le territoire du Poste de quartier (PDQ) 8. En 2012, il n’y en avait eu que deux.

Le plus récent en date est survenu le 22 décembre, dans Duff Court, l’un des deux secteurs les plus violents de Lachine, avec le quartier Saint-Pierre, alors qu’un homme de 25 ans, Francis David Rosenberg, a été tué d’une balle à bord d’un véhicule immobilisé, sur la rue Duff Court, à la hauteur du croissant Roy. (Lire autre texte en page 3.)

Le 11 novembre dernier, un homme de 49 ans, connu de la police, a été trouvé gisant dans les marches d’un immeuble à logement de la rue Thessereault. Sa mort a été confirmée à l’hôpital où il avait été conduit. Une centaine de plants de marijuana avaient été trouvés par les policiers dans son appartement à la suite du drame.

Le 7 juin, c’est une femme de 62 ans qui a été tuée sur la rue Camille, dans le quartier Saint-Pierre, des suites d’un conflit entre deux personnes qui s’est terminé en pleine rue. Un homme de 34 ans avait été arrêté sur place par la police pour ensuite être libéré.

Le 15 mai, le corps d’un homme de 37 ans, montrant de signes de violence, a été trouvé sur l’île Monk, à la hauteur du boulevard Saint-Joseph et de la 7e Avenue. Tout un arsenal policier, incluant des plongeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), avait été déployé pour tenter de trouver des indices reliés à ce meurtre pas encore élucidé.

Le 19 mars, une femme de 32 ans, recherchée depuis quelques années par les autorités des États-Unis pour des affaires reliées à la drogue, a été abattue dans sa voiture sur la rue Pacifique, un cul-de-sac situé au cœur du quartier Saint-Pierre.

En 2014, le SPVM a répertorié 28 meurtres sur son territoire.

Mobilisation et solutions

Cinq homicides, en plus d’au moins deux tentatives de meurtre, en une seule année à Lachine, «c’est énorme!», s’est exclamé Yves Picard, directeur des CJE de Marquette et de l’Ouest-de-l’Île, membre de la Table de concertation jeunesse et du comité de sécurité, en plus de siéger dans d’autres conseils d’administration d’organismes communautaires.

«Nous sommes tous conscients des problèmes, nous sommes tous concernés, mobilisés. Nous travaillons ensemble à trouver des solutions pour amener des changements. Il ne faut pas avoir peur et ne pas baisser les bras», conclut-il.

«Il faut rester vigilant, répète à plusieurs reprises le maire de Lachine, Claude Dauphin, on prend la situation très au sérieux. On travaille en concertation avec le commandant du PDQ 8, Sylvain Bissonnette, on met les bouchées doubles pour accroître la sécurité, en particulier dans le quartier Saint-Pierre».

Des meurtres non résolus

Selon les données compilées par le Service des communications du SPVM, le taux de résolution des homicides varie d’une année à l’autre.

«Il n’y a pas un meurtre pareil», dit une employée du service, qui ne peut être identifiée, en poste depuis six ans.

Au cours des cinq dernières années, soit entre 2010 et 2014, le taux de résolution des meurtres commis sur le territoire montréalais a varié de 54% à 85%. Et dans plusieurs cas, il s’agit d’affaires qui remontent à plusieurs années.

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