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L’étude Cycle Cities mise en doute par Vélo-Québec

Photo: Archives Métro

Dans un rapport sorti ce jeudi, intitulé Cycle Cities, l’Institut Pembina a comparé les infrastructures et la culture cyclistes de cinq grandes villes canadiennes, soit Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary et Ottawa. Selon cette étude, Montréal aurait le plus haut taux d’accidents de vélo, serait au 4e rang au niveau des kilomètres d’infrastructures cyclistes par 100 000 habitants et on n’y trouverait que 25 boutiques de vélo. Des conclusions qui surprennent Vélo Québec.

«On est très content qu’une étude comparative soit faite. Mais on a des problèmes avec la méthodologie utilisée, affirme à Métro Marc Jolicoeur, directeur de la recherche pour Vélo Québec. Par exemple, nous, on a une liste de 75 boutiques de vélo. De la même façon, leur taux d’accidents est basé sur 40 000 déplacements en vélo quotidiens, alors que nos données nous en donnent 74 000 par jour. Leur recherche semble erronée et incomplète.» Selon M. Jolicoeur, le taux d’accidents de vélo à Montréal devrait être plus bas. Il soulève aussi des doutes sur la longueur mentionnée des voies cyclables. Il souligne en outre que son organisation n’a pas été consultée pour les fins de la recherche de l’Institut Pimbina.

Répondant aux critiques soulevés par Vélo Québec, Nithya Vijayakumar de l’Institut Pimbina répète que certains avertissements concernant l’accessibilité des données et donc, sur la fiabilité des résultats qui en émergent, font partie du rapport. À propos du taux d’accidents, l’Institut affirme s’être basé sur des données du Traffic Safety Unit de la Ville de Toronto (où il était question de différentes villes canadiennes) et sur l’enquête Origine Destination de l’AMT de 2008.

«Nous n’essayions pas de créer une hiérarchie entre villes. La culture du vélo à Montréal est super, et nous en montrons un portrait positif». Le but était, selon Mme Vijayakumar, de montrer les initiatives de chacune des villes par rapport à la bicyclette et de souligner que chaque ville a sa propre approche concernant le vélo.

« D’après d’autres données dont on dispose, on est étonné que Montréal figure si mal. Montréal aurait dû être mieux positionnée par rapport aux autres villes.» – Marc Jolicoeur, directeur de la recherche de Vélo Québec

Marc-André Gadoury, responsable des dossiers vélos à la Ville de Montréal, partage la position de Vélo-Québec sur la méthodologie de l’étude.

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