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Enquête de l’ARTM: l’auto toujours populaire dans l’ouest de Montréal

Des voitures sur l'avenue Papineau
Des voitures circulent sur l'avenue Papineau. Photo: Josie Desmarais

Les habitudes en mobilité des citoyens de l’ouest de Montréal sont demeurées bien stables: l’automobile est toujours un choix de prédilection, révèle la dernière grande enquête Origine-Destination de l’ARTM.

Selon les données colligées par l’ARTM pour l’année 2018, plus de 75% des déplacements des résidents de l’ouest sont réalisés avec des automobiles dans un horizon de 24 heures. Il s’agit de résultats relativement stables par rapport à la dernière enquête remontant à 2013, a-t-on dévoilé le 21 janvier.

Les transports en commun et bimodaux – qui implique l’utilisation d’un transport collectif et un privé – représentent environ 20% des déplacements.

«La réalité des jeunes familles souvent c’est la flexibilité de se déplacer à la garderie ou au travail [avec leur auto]», commente le conseiller de ville Francesco Miele, qui est sur le conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM).

Comme dans certains secteurs à l’est de Montréal, l’accessibilité aux lignes d’autobus ou aux stations de métro demeure un défi.

«Moi-même je suis à Saint-Laurent, et je suis à six minutes de la première ligne d’autobus, qui elle, est à 15 minutes du métro Côte-Vertu», indique M. Miele. Dans certains secteurs comme Pierrefonds-Roxboro, l’enjeu est encore plus important, ajoute l’élu municipal.

Besoins

Mais comment contrer cette dépendance à l’automobile?

Avant l’arrivée du REM, il faudra trouver des moyens à court terme pour encourager les citoyens à emprunter le transport en commun, soutient Florence Junca-Adenot, l’ancienne directrice de l’Agence métropolitaine de transport (AMT).

La professeure à l’UQAM au département d’études urbaines et touristiques cite en exemple l’ajout de voies réservées, de places de stationnements incitatifs près des gares de train et une augmentation de la fréquence des autobus.

«Il faut développer l’offre de service», dit Mme Junca-Adenot.

Le conseiller de Saint-Laurent abonde dans le même sens. Au cours de l’année 2020, de nouvelles voies réservées pourraient être intégrées sur des axes routiers majeurs, notamment sur le chemin Côte-de-Liesse, précise M. Miele.

Nouveautés

L’arrivée du Réseau express métropolitain (REM) dans les prochaines années pourrait fortement influencer les habitudes de mobilité des citoyens.

Le réseau de 26 stations, qui passera à une fréquence maximale de 2 minutes 30 secondes, reliera Brossard à Deux-Montagnes, en passant par l’ouest de Montréal.

Ce projet d’envergure ne réglera pas tout.

«Le REM, pour qu’il se remplisse, il faut qu’il y ait beaucoup plus d’heures de service, beaucoup plus de fréquence. Et il faut aussi organiser à chacune des gares le jumelage avec soit un stationnement incitatif et des réseaux d’autobus», dit Florence Junca-Adenot.

À Saint-Laurent, «j’ai bon espoir que le transfert modal va se faire pour amener beaucoup de personnes à trouver une alternative à l’automobile», indique Francesco Miele.

Même son de cloche chez Daniel Bergeron, directeur exécutif à l’ARTM. «On va rapprocher l’ouest de Montréal du centre-ville en accélérant les temps de déplacements», dit-il.

À la pointe du matin, le travail est le motif de 65% des déplacements automobiles sortant de la région ouest de Montréal.

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