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Lutter contre le gaspillage tout en économisant

Une dame prend un yaourt sur une étagère dans un supermarché.
Shot of a mature woman shopping in a grocery store Photo: iStock

Afin de réduire le gaspillage alimentaire, il est maintenant possible de se procurer des articles dont la date de péremption approche, et ce, à 50% de rabais. Les épiceries Provigo de L’Île-des-Sœurs et le Maxi de Verdun font partie des 29 supermarchés de la métropole qui offrent ce service via l’application Flashfood.

On y retrouve une liste d’aliments dont la date d’expiration varie entre quelques heures jusqu’à deux semaines. Les consommateurs peuvent les réserver en ligne pour ensuite les récupérer en magasin. Depuis le lancement de l’application en février, il est estimé que près de 300 000 kilos d’aliments ont été vendus à travers la province.

Depuis les dernières années, les centres de distributions se lancent dans la course au gaspillage alimentaire. D’ailleurs, en janvier, huit bannières ont promis de poser des gestes pour réduire le gaspillage de moitié d’ici cinq ans.

Si le groupe Loblaw, propriétaire de Provigo et Maxi, s’est associé à l’entreprise ontarienne Flashfood, Sobey’s, qui gère les IGA, a préféré un partenariat avec FoodHero, une entreprise créée par le Québécois Jonathan Defoy. Toutefois, les supermarchés IGA Champagne et celui de Louise Ménard, à Verdun, ne font pas partie des 26 succursales participantes.

Métro a également lancé son programme pour réduire le gaspillage et teste présentement la formule dans 20 magasins à travers la province.

Une date qui fait peur

L’adoption de pratiques contre le gaspillage est positif selon Éliane Brisebois, coordonnatrice et agente de recherche de la Chaire de recherche de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) sur la transition écologique. «Cette initiative est efficace dépendamment du type de consommateur», affirme-t-elle.

La date de péremption est un facteur important pouvant influencer les choix d’achats. Ainsi, «même s’ils sont à prix réduit, les produits approchant la date de péremption ne trouveront pas nécessairement preneurs et courent le risque d’être quand même gaspillés», fait savoir la chercheuse.

L’un des problèmes est que cette date règle les pratiques d’achats et qu’elle peut faire peur à beaucoup de consommateurs. «Le terme ‘meilleur avant’ ne veut pas dire ‘mauvais après’», souligne-t-elle, précisant qu’il peut donc s’agir d’un problème d’interprétation sociale.

Chacun peut lutter contre le gaspillage alimentaire avec une gestion plus serrée de leur réfrigérateur, notamment avec de bonnes méthodes de conservation. «Il faut laisser son frigo dicter ce qu’il faut manger plutôt que toujours le remplir», conclut Mme Brisebois.

La Ville de Montréal s’est dite prête à faire une consultation publique sur le gaspillage alimentaire à condition qu’une pétition sur la question obtienne quelque 15 000 signatures d’ici la mi-novembre.

 

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