Soutenez

Football: une pionnière nommée Laurence Pontbriand

Photo: Collaboration spéciale/Geoff White

Laurence Pontbriand, membre de la sélection canadienne de football féminin, a participé aux troisièmes championnats du monde de l’International Federation of American Football (IFAF) qui se sont tenus du 24 au 30 juin à Langley, en Colombie-Britannique. Son équipe a remporté la médaille d’argent face à celle des États-Unis.

Depuis la création de cette compétition, qui a lieu tous les quatre ans, le Canada accède toujours à la seconde marche du podium, parmi les six mêmes pays qui y prennent part. Cette année, le pointage de la finale était de 41-16 pour les Américaines. Un résultat crève-cœur? Pas du tout, répond la footballeuse.

«Le score parait lourd, mais c’est un bon résultat. Lors des championnats de 2013, nous avons été battues 64 à 0», indique Mme Pointbriand. En 2010, les Canadiennes ont été blanchies 66 à 0 par les Américaines.

Pour l’Ahuntsicoise de 28 ans, l’équipe nationale a gagné en maturité et en efficacité, cette année. «Le football féminin de haut niveau n’existe réellement que depuis 2002 et demeure une discipline marginale en comparaison avec le football masculin», souligne-t-elle.

Alors que cette discipline est boudée par le grand public et les médias, elle trouve cette situation totalement injuste. «Nos performances sur le terrain ne sont pas moins spectaculaires que celles des hommes et les efforts des sportives pour atteindre ce niveau sont tout autant méritoires», note-t-elle.

Pour cette athlète passionnée qui a débuté en athlétisme avec une incursion en sport étude dans le flag football, la pratique du football proprement dite s’est imposée à elle en 2010.

Elle se considère pionnière et souhaite ouvrir le chemin pour les autres jeunes filles qui voudraient s’essayer.

Depuis, elle a été sélectionnée deux fois sur Équipe Canada alors qu’en saison régulière elle joue avec le Blitz de Montréal, unique formation canadienne de la Woman’s Football Alliance, la seule ligue féminine en Amérique du Nord.

«C’est une discipline pour toutes les sportives que ce soit les minces et agiles ou les massives et puissantes», observe-t-elle.

Alors qu’elle termine un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé, elle se consacrera au sport en milieu scolaire. «J’aurai bien voulu poursuivre une carrière professionnelle en football, mais ce n’est pas pour notre génération», regrette-t-elle.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.