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Un plan pour cohabiter avec les coyotes

L’extermination des coyotes n’est pas la meilleure solution pour réduire le problème de la présence de ces animaux sauvages en ville. L’option la plus viable est la cohabitation avec l’animal tout en lui permettant de préserver sa nature sauvage et assurer la sécurité des personnes. C’est pourquoi la ville de Montréal mettra en place un plan pour gérer les coyotes vivant en milieu urbain.

À compter du 11 avril, une ligne téléphonique, le 438 872-COYO (2696), sera accessible entre 9 h et 17 h, sept jours sur sept, pour signaler la présence d’un coyote ou obtenir des informations sur le sujet. Toutefois, en cas de morsure, d’attaque ou de confrontation avec un animal agressif, les citoyens doivent appeler le 911.

Cette décision intervient alors que l’on a compté depuis juin 2017, cinq personnes et 10 chiens mordus par un coyote et 379 signalements de l’animal.  C’est la première mesure d’un plan de gestion dont l’élaboration est en cours par le Service des grands parcs de la Ville.

Celui-ci prévoit également des campagnes d’effarouchement. «Dans les secteurs où l’animal est signalé, des spécialistes travailleront à rendre la rencontre de l’animal avec un être humain désagréable, indique Frédérique Bussière, biologiste à la Ville de Montréal. Une équipe sera sur le terrain durant sept jours à raison de 4h quotidiennement, très tôt le matin.»

Par la suite des citoyens seront formés pour faire peur à l’animal et le renvoyer dans les zones inhabitées des bois et forêts.  Lors d’une de rencontre avec un coyote, il est recommandé de faire du bruit, de taper des mains, ouvrir son manteau pour se montrer plus grand que lui ou lancer des objets dans sa direction.

Meilleurs pratiques
«Plusieurs villes en Amérique du Nord sont confrontées à ce phénomène et nous nous sommes inspirés des meilleures expériences», assure Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville et porte-parole de la Ville en matière de gestion du coyote. L’administration s’est penchée sur l’expérience de la Ville de Denver, aux États-Unis.

Le plan permettra une meilleure connaissance de l’animal. «Le coyote est présent à Montréal depuis 40 ans, mais on ne le savait pas», relève Mme Thuillier.  À ce jour, la Ville n’a pas de recensement fiable du nombre de coyotes sur son territoire. L’élimination physique de l’animal a été écartée. «L’extermination de masse pousse le coyote a se reproduire encore plus vite et en plus grand nombre», fait valoir M. Bussière.

Par ailleurs, le trappage des coyotes est maintenu pour des cas d’animaux agressifs, même s’ils sont peu nombreux. Les pièges utilisés sont dotés de caméras automatiques qui envoient l’image sur le cellulaire du trappeur.

«Cela donne la possibilité d’intervenir très rapidement sur le site, note M. Bussière. Cela aide également de libérer rapidement un animal domestique si jamais il s’aventurait dans le lieu de piégeage.»

Il faut savoir que le Coyote se rend dans les zones habitées à la recherche de nourriture. Une analyse de la disposition et la gestion déchets devrait être également menée à Ahuntsic-Cartierville. Plus que jamais, les citoyens sont appelés à ne pas laisser leurs restants de cuisine à la disposition des animaux sauvages.

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