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Appel urgent aux dons pour les réfugiés à Bordeaux-Cartierville

Photo: Amine Esseghir/Métro Media

Plus de 1300 personnes sont arrivées comme réfugiées cette année à Bordeaux-Cartierville, soit près de 700 familles. Beaucoup ont des bébés et n’ont pas d’argent. Ils sont obligés d’alimenter leurs nourrissons avec de l’eau de riz.

Les organismes communautaires et autres instances comme les CLSC qui prennent en charge les réfugiés disent être arrivés aux limites de ce qu’ils peuvent offrir. Ils ont lancé le 19 juin une opération de collecte de dons pour répondre aux urgences.

Ils ont besoin rapidement de lait maternisé, de couches pour bébés, de tables et de chaises de cuisine, des bases de lits et des dons en argent. Intitulée Opération accueil Bordeaux-Cartierville, elle a court jusqu’à la fin de septembre.

«Ces gens n’ont aucun bien matériel, indique Donald Boisvert, directeur de la banque alimentaire la Corbeille. Il parlait en tant que membre du Comité pour l’accueil des nouveaux arrivants de Bordeaux-Cartierville.

Ce regroupement mis en place par le Conseil local des intervenants communautaires (CLIC) de Bordeaux-Cartierville en 2015 regroupe les représentants d’une trentaine d’organismes et d’instances qui viennent en aide aux immigrants et réfugiés. «La situation est urgente à cause du nombre important de réfugiés. Nous n’avons jamais vu une telle situation dans le quartier», note M. Boisvert.

La majorité des demandeurs d’asile est originaire d’Haïti avec 27%. Viennent ensuite les Nigérians, les Syriens et les Nigériens. Le reste provient de quatre autres pays.

«Tous sont venus par les États-Unis et sont passés par Lacolle, confirme Anaït Aleksanian, directrice du Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI). Nous avons l’habitude de recevoir tous les nouveaux arrivants, mais ce que l’on vit cette année est très particulier.»

Sur le nombre total de réfugiés, à peine 39% bénéficient de l’aide sociale, à peu près 10% d’entre eux travaillent. «Même ceux qui ont un emploi ont des revenus insuffisants pour subvenir aux besoins de leurs familles», assure M. Boisvert.

Parcours
Parmi ces réfugiés Lyd. Cette mère de famille d’origine haïtienne vient d’accoucher d’une petite fille il y a 21 jours. Elle refuse de se faire prendre en photo et se fait appeler par un pseudonyme.

«Cela fait 11 mois que je suis au Canada. J’ai vécu au Venezuela durant 7 ans, mais à la mort de Chavez, la situation est devenue très difficile dans ce pays. Nous avons décidé avec mon mari aller aux États-Unis», raconte-t-elle.

Elle est restée 11 mois dans ce pays en espérant bénéficier d’un processus d’immigration. «On risquait la déportation et nous vivions beaucoup de stress, alors nous sommes venus au Canada.»

Un voyage difficile alors que le couple était accompagné de leur premier enfant, un garçon âgé de huit ans aujourd’hui. Lyd tombe enceinte à Montréal et doit faire face maintenant à une famille plus grande avec un nouveau-né.

«Je ne m’attendais pas à cette grossesse et même si je voulais avoir un autre enfant, ce n’était pas le moment», avoue-t-elle. Même si son mari travail, elle relève qu’elle a du mal à faire face à la situation.

«Ma fille est née avec une hypoglycémie et a besoin de lait maternisé et cela coute très cher», souligne-t-elle. L’aide des organismes communautaires pour elle, est tout simplement vitale.

 Toutes les personnes intéressées à faire un don doivent appeler au (514) 796-9978, du lundi au vendredi, entre 11h et 19h, ou écrire à operationaccueilbc@gmail.com. Les dons en argent peuvent se faire à partir du site de La Corbeille.

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