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Paroles aux candidats: faire face à la pauvreté

Photo: Amine Esseghir/TC Media

La circonscription Maurice-Richard fait partie de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Un de ses enjeux majeurs, lutter contre la pauvreté.

Sur les 68000 résidents de la circonscription, au moins 25% sont âgés de 60 ans et plus. La population est formée d’une majorité de locataires et plus de 18 000 des 32 880 ménages qui y vivent consacrent plus de 30% de leurs revenus pour se loger. Par ailleurs, plus de 37% des ménages vivent avec 20 000$ ou moins par an. Enfin, 30% de la population est d’origine immigrante.

Cette combinaison de facteurs fait que la lutte contre la pauvreté est devenue un enjeu social majeur à Ahuntsic. Quelle perception ont les candidats de la situation de la pauvreté dans le comté? Quelles solutions pensent-ils pouvoir y apporter?

Marie Montpetit, PLQ. Photo: Collaboration spéciale
Marie Montpetit, PLQ. Photo: Collaboration spéciale

PLQ
«La première réponse est certainement d’offrir un environnement économique favorable à la création d’emploi. À cet effet, notre gouvernement a excellé sur le plan économique : 225 000 emplois ont été créés au Québec depuis 2014; le taux de chômage est à un seuil historiquement bas», a indiqué Marie Montpetit, députée sortante.

Au niveau local, elle s’appuie sur les actions des organismes locaux.

«Depuis le début de mon mandat, j’ai soutenu et travaillé étroitement avec (…)le SNAC (banque alimentaire), les popotes roulantes, les organismes d’aide aux aînés, etc. Les organismes communautaires sont un maillon primordial de notre filet social. Leurs actions font une différence significative dans la vie de nombreux résidents de notre quartier et j’entends bien continuer de développer encore davantage cet important soutien local.»

 

Frédéric Lapointe, PQ. Photo: Collaboration spéciale

PQ
Pour Fréderic Lapointe, candidat du Parti Québécois, il faut davantage de logements sociaux et offrir plus d’emplois à Ahuntsic. Par ailleurs, il plaide pour un État plus proactif pour aider les gens mal pris.

«Je pense que l’action de l’État québécois doit faciliter d’abord la vie de ceux qui ont moins de moyens. Déménager l’urgence psychosociale de notre CLSC, réduire les soins à domicile n’est pas la voie à prendre : il nous faut des services complets dans le quartier pour aider notre monde», dit-il.

Cette intervention de l’État il la voit plus précise. «Le PQ propose l’augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure et augmenter la prime versée par l’État à certains salariés. Et pour ceux qui ne travaillent pas, nous mettrons fin aux pénalités à l’aide sociale», assure-t-il.

 

Manon Gauthier, CAQ. Photo: Archives/Courrier Ahuntsic

CAQ
Manon Gauthier, candidate de la Coalition avenir Québec s’appuie beaucoup sur le programme de son parti pour répondre aux défis que pose la pauvreté.
«L’éducation est donc, pour moi ainsi que pour ma formation (…) une des clés pour répondre à ce problème persistant, souligne-t-elle. La CAQ s’engage à implanter des prématernelles quatre ans universelles, gratuites et non obligatoires : en dépistant plus tôt d’éventuels troubles d’apprentissage, on intervient plus rapidement pour améliorer les chances de nos enfants de réussir à l’école.»
Pour donner plus de revenus aux personnes dans le besoin, elle rappelle que son parti propose une bonification de l’allocation famille pour ceux qui choisissent d’avoir plus d’un enfant.
La réduction du nombre d’immigrants permettrait aussi «de mieux encadrer le nombre de nouveaux arrivants que nous recevons chaque année tout en maintenant les budgets pour leur intégration.»

Raphaël Rebelo, QS. Photo: Collaboration spéciale

QS
Pour Rapahël Rebelo, candidat de Québec solidaire, les poches de pauvreté à Ahuntsic sont situées dans les HLM de Saint-Sulpice et les secteurs entourant les écoles du Sault-au-Récollet. Mais ceux qui y résident ne sont pas forcément des personnes sans emplois.

«Ces personnes sont des salariés et des aînés à faible revenu, ainsi que des nouveaux arrivants. Ils ne détiennent pas un emploi à temps plein ou travaillent à un tarif horaire trop faible, dit-il. Québec solidaire aura le courage de hausser le salaire minimum à 15 $/h indexé annuellement au coût de la vie, créera un régime de retraite public et universel, améliorera les conditions de vie des travailleurs migrants et augmentera fortement les prestations d’aide sociale dès sa première année de mandat.»

 

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