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Projet d'école : il reste peu d'options

En signant massivement le registre sur le changement de zonage du parc de la Fontaine, les citoyens ont rejeté le seul site proposé par l’arrondissement pour la construction d’une nouvelle école. Devant ce constat, il reste peu d’options pour éviter que les enfants soient forcés d’aller étudier à l’extérieur de l’île.

L’arrondissement soutient qu’il a analysé tous les sites potentiels et que seul celui du parc de la Fontaine convient à ce projet. Les membres du conseil se disent prêts à collaborer avec la commission scolaire et le gouvernement dans leurs démarches, mais ils rejettent l’option de souscrire financièrement à l’acquisition d’un terrain privé.

Selon le maire Claude Trudel, le seul site privé qui ne nécessiterait pas un changement de zonage est un emplacement situé sur la rue Levert. L’arrondissement serait prêt à participer aux discussions avec le propriétaire de ce terrain, mais il refuse de demander aux citoyens de payer la facture pour son éventuelle acquisition. L’achat de ce terrain demeure néanmoins une option qui ne peut être écartée, compte tenu de la situation.

Au cours des derniers mois, le comité Sauvons notre parc a soutenu que plusieurs sites publics pourraient être utilisés pour ce nouvel établissement scolaire. Son président, Me Mario Langlois, continue de l’affirmer et il privilégie un emplacement qu’il a désigné comme étant le «terrain Archambault», mais qui fait partie du parc. Ce site est rejeté par l’arrondissement qui soutient que ce terrain est trop contaminé pour la construction d’une école, mais Me Langlois met en doute les analyses qui en arrivent à cette conclusion. On peut donc considérer que c’est l’une des options qui est sur la table, du moins aux yeux de certains intervenants.

Le député Henri-François Gautrin montre peu d’empressement à donner suite aux demandes de l’arrondissement qui souhaite que le gouvernement du Québec intervienne dans ce dossier en permettant à l’arrondissement de passer outre à l’obligation d’obtenir l’approbation des citoyens pour changer le zonage du parc de la Fontaine. Il continue d’explorer d’autres solutions, mais il n’a pas rejeté la demande du maire Claude Trudel. Cette éventuelle intervention gouvernementale reste donc une troisième option.

C’est la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) qui a la responsabilité de mettre des places-élèves à la disposition des élèves. Ses représentants ont donné leur appui au site du parc de la Fontaine, mais ils ont peu commenté les autres emplacements suggérés par les opposants. Par contre, la CSMB n’a jamais écarté l’option de transporter des élèves vers d’autres écoles situées à l’extérieur de l’île. Même si elle est catégoriquement rejetée par les parents, cette mesure constitue une quatrième option.

Deux sur quatre

Seulement deux de ces quatre options pourraient permettre l’accès des enfants du primaire à de nouveaux locaux dans l’île, au cours de l’année 2013 : une intervention rapide du gouvernement pour autoriser le changement de zonage au parc de la Fontaine ou l’acquisition du terrain au site Levert.

Les autres sites évoqués par le comité «Sauvons notre parc» ne sont pas encore acceptés sur le plan environnemental et il faudrait, en outre, comme pour le parc de la Fontaine, que les électeurs des zones contiguës acceptent que le zonage soit modifié. Cela suppose donc des délais importants et des démarches dont l’issue est incertaine.

Les parents s’opposent fermement à ce que leurs enfants d’âge primaire soient forcés d’aller étudier hors de leur milieu. Ils ont l’appui de l’Association des propriétaires et résidants de L’Île-des-Soeurs (APRIDS) qui a adressé une lettre à la CSMB pour la prier de rejeter cette option. L’APRIDS suggère que l’on utilise des locaux existants au centre Elgar et en certains autres endroits, pour y accueillir temporairement les élèves.

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