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Décès de Jacques Parizeau : Le Québec perd un «bâtisseur» – Jean-François Parenteau

L’Île-des-Sœurs perd un de ses grands : Jacques Parizeau, est décédé lundi soir à l’âge de 84 ans. Sa femme Lisette Lapointe l’a annoncé sur les réseaux sociaux dans la nuit de lundi à mardi ce qui a suscité beaucoup de réactions des Verdunois.

L’homme politique qui était hospitalisé depuis cinq mois a rendu les armes le 1er juin un peu avant 20h. Il laisse dans le deuil sa famille, sa deuxième femme et ses enfants, Bernard et Isabelle, nés de son premier mariage avec feu Alice Parizeau.

Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, a partagé la triste nouvelle sur Facebook. « Citoyen de Verdun (IDS), il aura marqué son époque, quelle que soit notre position. Il a été un bâtisseur du Québec moderne. »

En entrevue, le maire Parenteau se rappelle l’avoir croisé à plusieurs reprises au restaurant Les Enfants Terribles de L’Île-des-Sœurs.

« Malgré ses 84 ans, il était toujours très alerte de ce qui se passait autour de lui. C’est une grande perte, peu importe nos convictions politiques. Il avait une rigueur intellectuelle. J’apprécie ces gens qui conservent leur conviction, car les citoyens peuvent s’identifier à eux. »

Plusieurs internautes ont commenté le statut du maire avec des condoléances ou rappelant les moments marquants de la carrière de Parizeau.

« Dans ce temps-là, qu’est-ce qu’on fait ? On se crache dans les mains et pis on recommence — Jacques Parizeau », cite Marc-Antoine Daneau.

« Si l’intégrité porte un nom, c’est Jacques Parizeau. Merci de nous avoir montré la voie à suivre », salue Normand Gobeil.

Jacques Parizeau a par ailleurs vécu dans le même immeuble à condos que le fondateur du Parti québécois, René Lévesque.

Carrière
Jacques Parizeau est né le 9 août 1930 à Montréal et est devenu un conseiller influent dans les années 1960. Durant ses nombreuses années de politique, il a travaillé sur plusieurs dossiers : la nationalisation de l’électricité, la création du Régime des rentes du Québec, la création de la Société générale de financement (SGF) en 1962 et en 1965, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Passionné d’économie, il a été ministre des Finances du Québec de 1976 à 1984 sous René Lévesque.
Chef du Parti québécois (PQ) de 1988 à 1996, M. Parizeau a continué de gravir les échelons pour devenir le 26e premier ministre du Québec le 26 septembre 1994. Il aura été au pouvoir jusqu’au 29 janvier 1996.

L’homme politique aura notamment obtenu des diplômes des Hautes études commerciales de Montréal, de l’Institut d’études politiques de Paris et de la Faculté de droit de Paris.

En signe de reconnaissance pour son travail accompli, il a été nommé Grand officier de l’Ordre national du Québec en 2008 et l’Université de Montréal lui a décerné un doctorat honorifique en 2014.

Souveraineté
En 1995, il mène le référendum pour l’indépendance du Québec. M. Parizeau est passé près de son objectif alors que seulement 50,8 % de la population ont voté contre la souveraineté du Québec.

Sur le coup, la défaite est difficile à accepter. Il lancera alors à ses partisans une phrase qui le suivra longtemps : « Si on a perdu, c’est à cause de l’argent et du vote ethnique. »

L’ancien premier ministre du Québec n’a jamais complètement quitté le monde politique, gardant toujours un œil sur les actions de son ancien parti. D’après lui, depuis la défaite électorale du PQ le 7 avril 2014, le parti se trouvait en en pleine « dérive ». À l’automne, il a déclaré que le mouvement souverainiste était devenu un « champ de ruines ».

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