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De futurs «dragons» à L’Île-des-Sœurs

Photo: Collaboration spéciale

Neuf enfants de L’Île-des-Sœurs et huit de Verdun ont fait découvrir aux citoyens l’entreprise d’un jour qu’ils ont développée dans les derniers mois dans le cadre de la deuxième édition de La grande journée des petits entrepreneurs 2015 du 27 juin.

Lors de cette activité, des milliers de jeunes de 5 à 12 ans à travers la province ont pris d’assaut la devanture de leur résidence pour vivre une première expérience entrepreneuriale.

C’est le cas d’Anaëlle qui fabrique des bijoux. La fillette de 9 ans a ouvert son kiosque en compagnie de Charlotte âgée de six ans sur L’Île-des-Sœurs sur la rue Cours des Primevères : «Les Fantaisies de Paris d’Anaëlle».

Née à Paris, le nom de son entreprise lui est venu naturellement. Inspirée par sa voisine qui confectionne des bijoux, elle a décidé de se lancer dans la création en janvier. Elle rêve d’ailleurs de participer à l’émission télévisée Dans l’œil du dragon.

«Cela demande beaucoup de travail et de temps. J’aimerais avoir une grosse entreprise, pas pour gagner de l’argent, mais pour le plaisir. C’est ma passion», affirme Anaëlle.

Sa mère, Lydia Alder, lui a d’ailleurs créé une page Facebook pour la promotion de ses bijoux. Après cette expérience, la jeune entrepreneure gardera sa page web active et continuera à faire de nouveaux bijoux et même prendre des commandes. Pour le reste, Anaëlle a mené le projet de A à Z. «Chaque bijou est une création unique et je dois les préparer d’avance pour remplir mes commandes.»

«Ma fille a un budget 50$, elle a acheté son matériel, fait ses bijoux, trouver le prix qui soit juste pour rentrer dans son argent et avoir un peu de profit. Elle a même des cartes d’affaires», ajoute Mme Alder.

Citron que c’est bon
Pour sa part, Anne-Laure, âgée de 8 ans, a tenu son kiosque de gâteaux au citron et de limonade sur la rue de Verdun, Citron que c’est bon. Bien que ses parents soient travailleurs autonomes, l’idée de participer au projet vient d’elle.

«Je trouvais que ça avait l’air vraiment plaisant. J’aime la limonade rose et celle aux framboises. Je vais avoir un gros carton en citron sur mon kiosque. […] Plus grande, je veux avoir un magasin un avec des produits faits à partir de citron comme des muffins, limonade et gâteaux.»

«Elle prend vraiment ça au sérieux. Elle goute de la limonade depuis deux mois. Elle a trouvé son nom et on lui a même acheté une cruche avec une petite valve pour garder sa limonade au frais», raconte son père, Marc Lalumière.

«Quand j’ai reçu ma trousse pour mon entreprise, j’étais très contente. C’est beaucoup de travail, mais j’aime avoir un projet», nous dit la petite Anne-Laure.

La jeune entrepreneure a vendu tous ses produits de citronnade et de gâteau au citron dès 15h30.

Développer l’entrepreneuriat
La majorité des inscriptions proviennent de Montréal et Québec, certaines viennent d’aussi loin que la frontière du Nouveau-Brunswick. «Nous avons dépassé nos objectifs avec plus de 1000 entreprises cette année, ce qui représente près de 2000 entrepreneurs», explique Isabelle Genest, présidente et cofondatrice de La grande journée des petits entrepreneurs 2015.

Pour elle, un des principaux objectifs est de rappeler l’importance de l’entrepreneuriat dans l’économie québécoise. «Nous étions tannés d’entendre que les entrepreneurs sont tous corrompus comme à la commission Charbonneau. […] Il y a beaucoup de relève au Québec. Le terreau est fertile, il suffit de l’arroser et de planter de petites graines», souligne Mme Genest.

Selon elle, cette journée permet aux jeunes de développer l’autonomie, le leadership et constater que l’entrepreneuriat peut être une option de carrière.

Le père d’Anne-Laure ajoute qu’il s’agit «d’un très beau projet. Les jeunes prennent conscience de ce que cela implique de lancer un commerce, de s’annoncer et de se trouver un nom.»

Chaque kiosque de La Grande journée des petits entrepreneurs est répertorié sur le site de l’événement : www.petitsentrepreneurs.ca

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