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L’avis du DSP se fera attendre

Nouveau lampadaires installé en bordures de la piste cyclable. Photo: Isabelle Bergeron TC Media

Attendu cet hiver, l’avis du Directeur de santé publique (DSP) concernant les lampadaires de la piste cyclable du boulevard de L’Île-des-Sœurs ne sera finalement pas rendu avant l’automne prochain.

«C’est vraiment dommage. Nous ne consacrons pas autant de temps que nous aimerions à ce dossier, car des dossiers plus urgents se sont manifestés», explique Monique Beausoleil, toxicologue et porte-parole du DSP dans cette affaire.

Mme Beausoleil mentionne entre autres, le déversement des eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent par la Ville de Montréal et des questions sur l’eau potable.

En décembre dernier, le maire de l’arrondissement, Jean-François Parenteau, avait pris la décision d’allumer les lampadaires de la piste cyclable afin d’assurer la sécurité des élèves de l’école primaire des Marguerite retournant à la maison.

M. Parenteau réfléchit à la décision de garder les lumières allumées une fois l’année scolaire terminée ou si elles seront à nouveau éteintes en attendant l’avis du DSP.

Santé
C’est un courriel du DSP qui avait convaincu le maire d’allumer les lumières alors que les journées raccourcissaient.

«Nous sommes en mesure de dire que l’exposition à l’éclairage de rue est plus faible que celui qu’on peut trouver dans une maison, que cela soit des ampoules DEL ou des écrans comme des téléviseurs ou des ordinateurs», soutient Monique Beausoleil.

Elle s’est d’ailleurs rendue elle-même à L’île-des-Sœurs lors d’une précédente installation de lampadaires. Si elle ne peut commenter l’éclairage, puisqu’il ne s’agirait que de perception, elle peut tout de même rassurer les résidents du secteur.

Elle assure également que le dossier sera traité en bonne et due forme. «L’information sur l’éclairage de rue est très importante. Nous sommes cependant un nombre de personnes limitées et les dossiers s’accumulent. Il faut les traiter en ordre d’impact potentiel sur la santé.»

L’avis du DSP avait été demandé l’automne dernier par Bernard Tessier, résident du secteur qui s’inquiète de l’effet des lumières D.E.L. sur la santé. L’arrondissement avait terminé l’installation des lampadaires vers la fin de l’été dernier pour un coût total d’un peu moins de 500 000$. Après des travaux électriques, ils ont finalement été allumés au en début d’année.

Norme
Alors que l’avis du DSP continue de se faire attendre par certains résidents du secteur, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) travaille sur la publication d’une norme visant le contrôle sur la pollution lumineuse touchant l’éclairage public. Toujours à l’étude, cette norme est attendue l’automne prochain.

«L’objectif est d’abord d’indiquer quelles sont les pratiques à mettre en place pour les besoins à rencontrer, tout en diminuant la pollution lumineuse. Les problèmes peuvent être multiples. Les faisceaux peuvent être mal orientés, les lampes peuvent être trop puissantes, il peut y avoir de la lumière perdue, ce qui coûte cher», affirme Daniel Langlais, ingénieur pour le BNQ.

La Ville de Montréal aura la liberté de prendre ou non en considération le travail du BNQ.

«L’application d’une norme se fait sur une base volontaire. Ce sont les paliers gouvernementaux visés qui décident s’ils en tiennent compte.»

Montréal en lumières
Dans les prochaines années, l’ensemble de l’île sera éclairé aux lumières DEL, la Ville de Montréal mettra en branle son projet de conversion de 110 000 lampadaires de rues, répartis dans les 19 arrondissements, dès cette année.

«Le projet débutera l’automne prochain et s’échelonnera sur une période de cinq ans. La Ville compte débuter par la conversion de lampadaires situés sur les principales artères routières du réseau ainsi que dans le secteur industriel», soutient François Goneau, relationniste pour la Ville de Montréal.

Le remplacement à L’Île-des-Sœurs se fera donc «éventuellement» au courant des cinq prochaines années selon M. Goneau. «D’ici là, si l’arrondissement devait changer des luminaires défectueux, ceux-ci seraient automatiquement remplacés par une technologie au DEL.»
En tout, le projet de conversion des lampadaires coûtera quelque 110M $ à la ville.

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