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Le combat de Carine Maltais

Photo: TC Media/Marilyne Demers

À 29 ans, Carine Maltais devra apprendre à vivre avec deux reins qui ne fonctionnent plus. La jeune mère de famille a récemment appris qu’elle était atteinte du syndrome de Goodpasture, une maladie rare et de cause encore inconnue.

Le 31 juillet, ne se sentant pas bien, la Lachinoise s’est rendue à l’Hôpital général du Lakeshore. Après avoir subi une série de tests, elle a reçu un diagnostic une semaine plus tard. Elle souffre du syndrome de Goodpasture, qui entraîne rapidement une insuffisance rénale.

Transférée à l’Hôpital général juif pour y recevoir les traitements adéquats, la mère de deux garçons de deux et trois ans y est finalement restée pendant deux mois.

«J’ai tellement souffert. Parfois, j’ai même pensé à abandonner les traitements, mais je pensais à mes enfants qui m’attendaient à la maison. Si ça n’avait pas été d’eux, je ne me serais pas autant battu», soutient Mme Maltais, qui devra faire le deuil d’un état en bonne santé.

Si Carine Maltais semble vaincre progressivement la maladie, il n’en demeure pas moins qu’elle est affligée de nombreux symptômes, dont des douleurs musculaires, de l’enflure et des troubles de vision. La jeune femme doit ingérer près d’une vingtaine de médicaments par jour.

Traitements
Une fois qu’il ne restera plus de séquelles de la maladie, elle pourra avoir recours à l’un des deux types de dialyse pour pallier au travail qui ne peut être accompli par ses reins. Plutôt que d’aller à des séances d’environ quatre heures, trois fois par semaine, à l’hôpital, Mme Maltais a opté pour la dialyse péritonéale.

Ce traitement s’effectue à domicile, en moyenne 4 fois par jour, 7 jours sur 7. La directrice des services administratifs chez le Groupe Mackay souhaite ainsi passer plus de temps à la maison avec sa famille, en plus d’envisager un retour au travail.

Elle devra non seulement apprendre à vivre avec la dialyse, mais aussi se soumettre à un régime alimentaire strict faible en liquide, en sel, en potassium et en phosphore.

«Je me suis fabriqué une coquille, j’essaie de faire des blagues. Je devrai accepter la maladie, confie la jeune femme, avec émotion. À 29 ans, tu ne t’attends pas à ça. J’étais en forme, je jouais à la balle molle et j’ai un travail qui me demandait beaucoup d’énergie. Ça change une vie.»

Soutien
Sans assurance au travail, la jeune maman devra assumer avec son conjoint les coûts liés à sa maladie et à ses absences au bureau. Afin de soutenir le couple, des proches et des amis se sont mobilisés.

À l’initiative de Mylène Rouleau, quelque 80 personnes ont marché dans les rues de Lachine samedi, permettant d’amasser 1000$. «Je suis allée à l’école avec Carine, mais on s’est perdu de vue. Quand j’ai su qu’elle était gravement malade, j’ai cherché de quelle façon je pouvais l’aider», indique Mme Rouleau.

La surprise de la journée fut la présence de Carine Maltais elle-même, qui a reçu congé de l’hôpital la veille.

Se montrant forte face à la maladie, la Lachinoise compte poursuivre son combat contre l’insuffisance rénale. Elle tentera de trouver un donneur compatible pour lui donner un rein afin de retrouver une vie quasi normale.

Ayant signé elle-même sa carte lors de son hospitalisation, elle rappelle l’importance de poser ce simple geste qui permet de sauver des vies.

 

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