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Plus de sécurité demandé pour les cyclistes dans l’Ouest-de-l’île

rpt Photo: Messager Lachine & Dorval - Lisa Lasselin

Face au manque de pistes cyclables, au mauvais entretien du réseau et à l’absence de signalisation, quatre clubs de vélos de l’Ouest-de-l’Île, soit 900 cyclistes, unissent leurs voix pour tirer la sonnette d’alarme.

Les clubs de Dorval, Beaconsfield, du Suroît et des Trois Sommets travailleront désormais main dans la main pour sensibiliser davantage les autorités municipales et provinciales quant aux risques ressentis par bon nombre des cyclistes.

«On voudrait que nos dirigeants prêtent plus attention à notre sécurité, en faisant une meilleure identification des pistes, c’est-à-dire en plaçant plus de panneaux ou de pictogrammes indiquant aux voitures notre présence sur les voies, mais aussi en rafraîchissant les marquages au sol», explique François Durocher, président du Club cycliste Beaconsfield.

Les membres du groupe regrettent des accidents liés à la cohabitation peu sécuritaire avec les voitures, les camions ou les autobus, ainsi qu’à cause des pistes à double sens placées sur le même côté de la route.

«À côté de cela, on constate la mauvaise qualité de la route, nous devons éviter trop souvent les nids-de-poule, les fissures et les bosses sur notre chemin. Parfois, on doit déborder de la piste cyclable et on devient un danger pour les voitures», ajoute M. Durocher.

Les responsables des clubs déplorent même le manque de signalisation sur la piste qui longe le bord de l’eau, considérée pourtant comme une route verte, et donc, très fréquentée.

Axes nord-sud

Les cyclistes jugent qu’ils se mettent à risque en raison de l’absence d’axes nord-sud, ce qui les oblige à emprunter les rues et côtoyer les véhicules.

«C’est le cas sur des ponts comme ceux des boulevards Saint-Charles ou Saint-Jean. Nous empruntons le boulevard des Sources, entre Dorval et Pointe-Claire, qui mène vers le nord et s’arrête au milieu de nulle part», explique Robert Masella, président du Club de vélo Dorval.

Ils espèrent par ailleurs que le Réseau Express Métropolitain (REM) entraînera l’aménagement de corridors cyclables, qui permettra aux usager de prendre leur vélo pour se rendre aux stations que prévoit le projet.

Collaboration

La coalition souhaiterait apporter des solutions et collaborer avec les villes liées et Montréal. «Le Club de vélo n’est jamais consulté à Dorval lorsque le Comité de circulation prend des décisions concernant les voies cyclables», souligne M. Masella.

Selon le dernier rapport de Vélo Québec, sorti en 2015, la province totalise 4,2 millions de cyclistes, dont près de la moitié l’utilise comme moyen de transport.

«Si on s’organise pour rendre les corridors plus sécuritaires, alors on verra encore plus de cyclistes en prendre, notamment des enfants, qui pourront se rendre à l’école de cette manière», explique pour sa part le président du Club cycliste Beaconsfield.

En attendant que soit mis en place un Réseau express vélo (REV) à Montréal d’ici 2021, ils espèrent que leurs municipalités de l’Ouest-de-l’Île travailleront ensemble sur une meilleure signalisation des axes est-ouest.

Exemples à suivre

Au Danemark, 44% des enfants de 10 à 16 ans se rendent en vélo à l’école. Sa plus grande ville, Copenhague, compte même plus de vélos que de voitures dans le centre-ville.

 

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