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Garderie Santa Casa: pour l’amour des tout-petits

Photo: (Collaboration spéciale)

Sœur Thérèse a dédié sa vie aux enfants. La religieuse de la congrégation des Sœurs de l’Immaculée a fondé il y a 51 ans, la garderie Santa Casa, une des plus anciennes du Québec, pour venir en aide aux familles immigrantes italiennes. Aujourd’hui, la garderie accueille des petits de 2 à 5 ans de toutes les origines et de toutes les religions.

C’est en 1964 que Sœur Thérèse Castonguay est parachutée à Lachine. «Je suis venue ici parce que le curé me l’a demandé», explique tout bonnement Sœur Thérèse, rejointe alors qu’elle était en retraite spirituelle à Trois-Rivières.

Loin de son Abitibi natale, Sœur Thérèse ne connait personne. Elle sait que de longues heures de route la sépareront de ses proches, mais elle ne craint pas sa nouvelle vie.

«Quand on s’implique dans une communauté comme celle des Sœurs de l’Immaculée, on s’engage aussi à faire ce qu’on nous demande, explique-t-elle. Je savais qu’auprès des enfants je serais à ma place. Enfin, j’allais le découvrir!»

Dans les années 60, la plupart des familles immigrantes italiennes installées à Lachine travaillent dans l’industrie manufacturière.

Sans endroits pour faire garder leurs enfants, les mères laissent leurs bambins au seul endroit «sécuritaire» qu’elles connaissent, la station de police de Lachine.

Il n’a fallu à Sœur Thérèse qu’un mois pour mettre sur pied sa nouvelle «maison sainte» dans les locaux de l’ancienne caserne de pompiers de la 3e Avenue.

Un «phénomène»
La garderie loge maintenant chez Sœur Thérèse, au presbytère de la Missione de l’Annunziata rue Broadway. Les éducatrices sont unanimes pour dire que la fondatrice est un véritable phénomène.

«Elle a un amour pour les enfants que je n’ai jamais vu, elle a éduqué avec amour des dizaines et des dizaines d’enfants. Pour moi, c’est une bergère qui veille sur ses brebis», lance Lucie Chrétien, qui travaille à Santa Casa depuis 2007.

Véritable bombe d’énergie, Sœur Thérèse est très présente. Elle joue littéralement dans le bac à sable ou s’implique dans toutes les activités des enfants, et ce, 5 jours sur 7. «Au bout du compte, ce qui m’importe, c’est que les petits qui passent par chez moi marchent dans le droit chemin, lance-t-elle. Oh! Et aussi qu’ils soient aussi heureux que je le suis!»

Elle souhaite leur transmettre de bonnes valeurs, tout en favorisant leur développement intellectuel et leurs habilités sociales.

«En septembre, nous allons offrir un programme enrichi pour les enfants qui n’ont pas encore cinq ans et qui ne peuvent commencer l’école primaire. Je crois que nous sommes la première garderie à entreprendre un tel projet», explique sœur Thérèse, visiblement fière.

Elle sera aidée de sa sœur Germaine Castonguay, qui a aussi œuvré en éducation puisqu’elle a fondé l’école Augustin Roscelli sur le boulevard l’Acadie à Montréal en 1968.

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