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Pour sortir la BD de sa bulle

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Contrairement à la croyance populaire qui veut que les bandes dessinées soient une « lecture de paresseux », François Mayeux estime, au contraire, qu’il s’agit d’une littérature à part entière, riche et diversifiée. Afin de faire sortir le neuvième art de sa bulle et de le réhabiliter auprès du grand public, il revient avec une deuxième mouture du Festival BD de Montréal, du 31 mai au 2 juin.

Avec ce festival, celui qui opère un magasin de bandes dessinées sur la rue Saint-Denis, souhaite faire connaître sa passion au grand public.

« Ce n’est pas tout le monde qui lit de la BD. L’an passé, on était très heureux de voir que ce n’était pas que des collectionneurs qui sont venus. Les gens se sont déplacés et ont rencontré tout un tas d’auteurs, qui se sont avérés d’excellents ambassadeurs », explique-t-il.

Si l’an dernier, les auteurs de BD québécois étaient à l’honneur, cette fois-ci, l’événement offre une vitrine à des bédéistes des quatre coins de la planète. Au total, ils seront une quarantaine d’exposants, soit près du double de l’année passée, et plus d’une centaine d’auteurs à se donner rendez-vous au parc La Fontaine.

« On a remarqué que le festival répondait à un vrai besoin. Montréal est une ville imposante et elle n’avait pas d’événement du genre. C’était vraiment une lacune. L’an passé, c’était un peu comme une répétition, c’est pourquoi on n’avait invité que les auteurs québécois. Cette fois-ci, on a aussi convié les éditeurs européens », annonce M. Mayeux.

La métropole québécoise a tout le potentiel nécessaire pour se positionner comme un pôle important de la bande dessinée, croit l’organisateur, ce qui lui confère un attrait certain.

« C’est encore un petit festival, mais il a déjà été remarqué et est annoncé en Europe dans certains sites spécialisés. Je crois qu’à Montréal, on aura un rôle à jouer en tant que ville nord-américaine bilingue. Les réalités francophone et anglophone font partie de notre identité », estime-t-il, indiquant qu’un volet de l’événement sera dédié à la BD anglophone.

Programmation

Cette année, la série Les Nombrils, du duo Delaf et Dubuc, sera la tête d’affiche de l’événement.

« C’est une collection qui connaît un immense succès. On espérait avoir un nouvel album cette année, mais malheureusement, ç’a été reporté. Toutefois, c’est important de souligner ce succès québécois », fait valoir M. Mayeux.

En plus des rencontres d’auteurs et des démonstrations, plusieurs nouveautés sont prévues pour ce deuxième Festival BD de Montréal. Notons l’activité Génies en BD, qui calque le concept du célèbre jeu Génies en herbe. Des élèves du primaire de la commission scolaire Marguerite-Bourgeois s’affronteront lors d’une joute de connaissances portant sur l’univers du neuvième art. Des parties amicales opposant auteurs de BD, bibliothécaires et participants du grand public seront aussi organisées.

Autre nouveauté, les planches réalisées par le collectif BD Montréal-Lyon sur son blogue seront exposées à l’Espace La Fontaine. Il s’agit d’un projet transatlantique où des bédéistes créaient des œuvres portant sur leur ville respective.

Puis, en partenariat avec l’Office national du film, des films d’animation, réalisés par des bédéistes, seront diffusés.

Pour connaître la programmation complète du festival, on consulte le www.fbdm-montreal.ca. La BD incontournable de 2012

Questionné à savoir quel est son coup de cœur, dans les bandes dessinées publiées au cours de la dernière année, François Mayeux répond L’Amérique ou le disparu, de Réal Godbout.

« Il y en a plein d’autres à lire. C’est cruel comme choix, mais c’est ainsi! », dit-il.

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