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Pas de répit pour les itinérants dans le Plateau

Photo: Isabelle Bergeron/ TC Media

La misère humaine ne prend pas de répit, rappelle l’organisme de médiation sociale et d’aide aux personnes dans une situation d’itinérance, Plein milieu. Avec la campagne «En Plein milieu de l’hiver!», lancée le 1er février et qui se poursuit jusqu’au 31 mars, l’organisme communautaire espère récolter des fonds et sensibiliser la population à l’endroit des gens défavorisés, habitant l’arrondissement.

Ann Lalumière et Laurence oeuvrent pour Plein milieu, dans le quartier, auprès des personnes vulnérables. 
Ann Lalumière et Laurence oeuvrent pour Plein milieu, dans le quartier, auprès des personnes vulnérables.

«On voulait créer un mouvement de solidarité hivernale, mais aussi faire connaître nos services de médiation sociale, particulièrement aux commerçants, qui vivent des problèmes de cohabitation avec les populations itinérantes. Nos messagers de rue vont à leur rencontre et règlent des différends. Des ententes peuvent même être conclues. Par exemple, la personne sans-abri a le droit de dormir devant le commerce, mais en échange, elle déneige l’entrée. Ce genre d’échange de services s’est déjà vu», mentionne la directrice générale de Plein milieu, Sonya Cormier, à TC Media.

De plus en plus d’itinérance
Le phénomène de l’itinérance est grandissant dans le quartier. Le visage de l’itinérance change également, alors que les sans-abri d’origine autochtone et de plus de 40 ans sont de plus en plus nombreux dans Le Plateau-Mont-Royal.

Même s’ils sont plus nombreux, les sans-logis sont moins bien acceptés par les nouveaux résidants du quartier, qui s’attendent à trouver un secteur embourgeoisé, exempt de pauvreté.

«Beaucoup de nouveaux résidants du secteur croient que parce qu’ils paient des taxes élevées, ils n’ont pas à côtoyer ces gens-là. Ils oublient que nous sommes en ville ici, dans des milieux hétérogènes, où toutes les classes de la société sont amenées à se côtoyer. Ce discours est inquiétant, parce qu’il sous-entend que l’on se dirige vers une séparation des classes», met en garde Mme Cormier.

Cette dernière croit qu’en période d’austérité, alors que les gens ayant recours à l’aide d’urgence des divers organismes sont de plus en plus nombreux, plus que jamais, il faut faire preuve de solidarité.

L’organisme Plein milieu travaille quotidiennement avec le poste de quartier (PDQ) 38, afin d’offrir ses services de médiation.

«Nous tentons de faire appel à leur expertise autant que possible. Nos policiers sont de plus en plus conscients que la répression est rarement la solution lorsqu’il est temps d’intervenir auprès de clientèles vulnérables comme celles-ci», explique l’agente sociocommunautaire du PDQ 38, Suzie Paquette.

Pour plus d’information sur la campagne, rendez-vous sur leur site

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