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Repas santé: une décision de la CSDM soulève de nombreuses réactions

Photo: Josie Desmarais

Le propriétaire d’un service de traiteur offrant des repas santé aux élèves de plusieurs écoles du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont est au bord de la faillite après la perte de son homologation avec la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Le copropriétaire de l’entreprise, Lionel Adou, se dit victime d’acharnement de la CSDM. Plus de 700 parents ont signé une pétition pour que l’entreprise continue de servir des repas à leurs enfants.

«À la base, ce sont les parents de l’école Laurier qui nous ont approchés pour nous demander de faire le service de traiteur à leur école, parce qu’on vendait déjà des repas pour les enfants à notre boutique, avec des aliments frais. Dès les débuts, on a eu des difficultés, parce qu’on vend des repas frais et non pas congelé comme les autres traiteurs de la CSDM», allègue M. Adou.

Il souligne que des repas santé, parfois même végétariens sont offerts aux enfants, mais que de nombreux défis ce sont posés depuis les débuts de leur homologation en 2010 avec la CSDM.

«Tout d’abord, puisque ce sont des repas frais, on avait besoin de réchauds. La CSDM refusait qu’un employé des écoles qu’on sert allume le réchaud le matin, ce qui est nécessaire pour que la température soit suffisante à notre arrivée avec les repas. Il prétendait que ça prenait une formation et un permis au MAPAQ pour l’employé. Or, on a obtenu une lettre la MAPAQ attestant qu’un tel permis n’était pas nécessaire simplement pour tourner un bouton», continue M. Adou.

Selon l’entreprise, les manquements constatés par la CSDM ont toujours été remplis.

«On n’a pas fait l’objet d’inspections pendant deux ans et quand la nutritionniste est revenue, en 2015, elle pesait chaque pois chiche dans nos portions de couscous. Elle considérait qu’on n’avait pas assez de légumes, on s’est donc mis à offrir des crudités à côté», continue M. Adou.

Ce dernier indique que ce serait des problèmes avec deux réchauds en 2016 qui auraient causé la fin de l’homologation.

«Il y a une fois où le réchaud était à 5 au lieu de 10. L’autre fois, il était brisé, je prends le blâme, mais je l’ai remplacé tout de suite.»

Non conforme
La CSDM explique la fin de l’homologation par des évaluations non conformes.

«Avec les coupures qu’on vient de vivre, on n’a pas les ressources pour s’acharner sur personne. J’aime encourager les petits entrepreneurs du Plateau et je me désole de la situation pour Mini Traiteur, mais de nombreux manquements ont été constatés, tant au niveau des quantités, que des températures chaudes ou froides», indique le commissaire scolaire du Plateau-Mile End, Ben Valkenburg.

Ce dernier assure qu’il recevra les commentaires des parents, lorsque la pétition sera déposée au conseil des commissaires, le 15 juin.

«Il y a d’autres traiteurs homologués de grande qualité. Les parents auront d’autres options pour choisir des repas santé et même végétariens s’ils le désirent. On a juste à cœur la santé des enfants», conclut M. Valkenburg.

Parents mécontents
Martine Rathel, une mère ayant fait plusieurs demandes pour amener des traiteurs santé à l’école Laurier s’indigne de la situation.

«On avait fait pression pour que les petits traiteurs locaux et santés puissent être homologués. Depuis le début, il y a des bâtons qui leur sont mis dans les roues. Même si les hot-dogs étaient à la bonne température avant, qu’ils viennent me dire que c’était meilleur. C’est scandaleux ce qui se passe», indique Mme Rathel.

Une autre maman, Lisa Bashara, diététicienne, s’insurge également de la situation.

«On ne me fera pas croire que les autres traiteurs, qui arrivent de la Rive-Sud, ont des meilleures températures que celui-ci qui est sur Papineau, tout près. Les parents devraient avoir le droit de votre, ce sont les clients après tout. Je suis certaine que s’il y avait des réels inquiétudes de salubrité, la Ville les aurait déjà fermée», mentionne Mme Bashara.

Sur la pétition qui a été déposée sur le site change.org, des centaines de parents se disent en désaccord avec la décision de la commission scolaire.

«Ceci est complètement injuste de la part de la CSDM. Mini Traiteur contribue énormément à notre qualité de vie de parents et à celle de notre fille qui adorait manger chaud, santé et varié le midi. Ils font une énorme différence», mentionne une maman.

Un autre parent se questionne sur les motifs de la CSDM.

«Les enfants et nous adorons les repas Mini Traiteur et tous leurs efforts pour proposer des menus santé et variés. Je trouve aussi injuste que le traiteur de l’école soit exclu en catimini, sans préavis, juste avant les vacances et surtout sans consultation des parents», s’indigne un père de famille.

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