Soutenez

Un repère pour les p’tits nouveaux

Collin-Lalonde Anabel - TC Media
L’école Calixa-Lavallée a inauguré, le 23 mars, le nouveau local destiné au programme des pairs aidants. Depuis 2005, c’est 20 élèves de la troisième, quatrième ou cinquième secondaire qui sont formés chaque année pour accompagner la classe entrante et les classes d’accueil dans le passage de l’école primaire à l’école secondaire.

Pour Joshua, la transition vers l’école secondaire a été très difficile. Ses problèmes d’anxiété ont pris le dessus et de nombreux spécialistes n’arrivaient pas à corriger la situation. Puis, le jeune homme a découvert le local des pairs aidants et c’est dans cet espace qu’il s’est ouvert aux autres élèves. Maintenant devenu un des grands de l’école, Joshua ne reconnaîtrait plus celui qu’il était à son arrivée à Calixa-Lavallée. « Le local a changé la façon dont je m’engage à l’école et l’esprit dans lequel j’y viens », avoue-t-il.

Intervenir au moment critique

Au début du millénaire, une étude réalisée à cet établissement scolaire a révélé que les jeunes ressentaient un grand niveau d’insécurité lors de leur arrivée dans ce nouvel environnement.

« Passer de la petite école à la grande école est un moment critique », concède Johanne Lacoste, directrice de Coup de pouce jeunesse. L’organisme, qui travaille quotidiennement avec les adolescents de l’arrondissement, a alors développé, de concert avec Calixa-Lavallée, le projet des pairs aidants pour faciliter l’intégration des plus jeunes et des nouveaux arrivants. « C’est devenu une priorité pour l’école », affirme Dominic Blanchette, directeur de l’école secondaire.

Tracy Pereira, intervenante de Coup de pouce jeunesse, veille au bon fonctionnement du programme. Elle parle du projet dès la rentrée scolaire. Ensuite vient le moment de sélectionner les pairs aidants et de les former.

Chaque midi, ils se succèdent dans le local et multiplient les contacts avec les jeunes qui ont besoin de se faire écouter et de se faire encourager. Mais il se peut que ces grands se sentent dépassés par certaines situations. « Ils ne sont pas des spécialistes, précise Mme Pereira. Ils peuvent alors me référer les élèves. »

L’union des deux pôles

L’objectif principal de l’initiative est d’augmenter le sentiment d’appartenance et le sentiment de sécurité tant chez ceux qui fréquentent le local que chez ceux qui s’y engagent. Les pairs aidants peuvent également avoir besoin d’un coup de main. « Ils ne sont pas nécessairement des élèves modèles », explique l’intervenante. « C’est une chose qui les retient à l’école », ajoute Mme Lacoste. En plus de développer ces sentiments, le travail de Tracy est de changer les stéréotypes associés à l’école secondaire et de confondre les niveaux afin que les élèves tissent des liens entre eux, peu importe leur âge.

Au fil des midis, Mme Pereira remplit un carnet de bord avec ce qui s’est passé dans le local. Elle note une évolution au niveau de l’estime de soi, de l’autonomie et de l’épanouissement des jeunes qui s’y arrêtent.

Le succès des pairs aidants semble assuré puisque le local est toujours bondé et avec les classes d’accueil qui se rajoutent, le programme a encore de la place pour grandir.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.