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Une première entrevue pour Nadia Mansour

Collin-Lalonde Anabel - TC Media
Il y a quelques années, Nadia Mansour n’avait jamais travaillé au Québec. Son rôle de mère la confinait à la maison et elle n’avait jamais eu l’opportunité de perfectionner son français. Aujourd’hui, après avoir suivi deux ans de cours de français et cinq semaines d’ateliers de recherche d’emploi à Impulsion Travail, elle se sent en meilleure position pour réintégrer le marché du travail.

D’origine libanaise, Mme Mansour s’est installée à Montréal avec son mari en 1987. Elle est devenue mère de quatre enfants, dont un garçon autiste. Ses responsabilités familiales l’ont beaucoup isolée, dit-elle.

En 2008, elle est devenue conseillère en vente dans une boutique à temps partiel. La chaîne de magasins pour laquelle elle travaillait a fermé plusieurs boutiques. Elle a alors perdu son premier emploi.

Peu après, elle a rencontré une agente d’Emploi-Québec et lui a fait part de son désir d’améliorer son français. À l’automne 2008, elle a commencé un cours de francisation au Centre d’éducation des adultes Marie-Médiatrice. Puis, elle a poursuivi son apprentissage de la langue française au Centre Gabrielle-Roy.

Impulsion Travail

Lorsque ses cours se sont terminés, elle a à nouveau rencontré une agente d’Emploi-Québec. Elle souhaitait continuer ses cours. Emploi-Québec l’a redirigée vers le service d’employabilité Impulsion Travail.

« Quand j’ai mis les pieds là-bas, je n’avais pas de curriculum vitae, dit-elle. Je ne savais même pas ce que je voulais faire. »

Elle a rencontré Silvie Lafrenière, cofondatrice d’Impulsion Travail et animatrice des ateliers qu’elle suivait. « Je lui ai demandé, « Qu’est-ce que tu penses que je devrais faire » et elle m’a dit, « Ce n’est pas moi qui doit décider » ».

Elle a choisi de retourner dans le domaine de la vente à temps partiel. Une fois qu’elle eût cerné son objectif de travail, Silvie Lafrenière l’a aidée à rédiger son curriculum vitae. L’organisme l’a aussi aidée à se créer une adresse courriel personnelle. La libanaise d’origine utilise maintenant Internet pour faire sa recherche d’emploi et elle reste en contact avec les femmes de son groupe par courriel.

Au fil des cinq semaines, elle est devenue plus à l’aise en français. Elle a aussi réalisé que même les personnes qui parlent bien le français ont de la difficulté à se trouver un emploi. « Je me suis sentie moins seule », partage-t-elle.

La suite

Les ateliers ont pris fin il y a quelques semaines et Silvie Lafrenière l’a appelée deux fois pour prendre de ses nouvelles. Lorsque l’énergie négative prend le dessus, Mme Mansour explique qu’elle pense aux encouragements de Silvie et persévère dans sa recherche d’emploi.

Elle a une première entrevue pour un poste de conseillère en vente dans une boutique des Galeries d’Anjou. « Lorsqu’on va me demander si je parle français, je vais répondre « Oui, je parle français » », s’exclame-t-elle.

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