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Un projet de 83 maisons pour Senneville

Photo: François Lemieux/TC Media

Un projet de développement résidentiel de 83 maisons de luxe sur l’ancien site Veterans Lodge, à Senneville, pourrait faire bondir jusqu’à un tiers de plus la population du village de l’Ouest-de-l’Île d’ici sept ans s’il est approuvé.

Le projet «Senneville-sur-le-parc» s’articulera justement autour d’un espace vert correspondant à environ 30% des 24 hectares du site, situé entre l’autoroute 40, l’avenue Morningside et le chemin Senneville. Une parcelle d’un quart d’hectare sera dédiée à un parc riverain et 1,7 km de sentiers doivent être aménagés. La majorité des arbres seraient préservés.

«Ce n’est pas un projet immobilier. C’est un parc dans lequel on introduit des maisons. C’est une approche différente de ce qu’on fait habituellement», a indiqué l’urbaniste du projet, Marc Perreault, lors d’une consultation publique le 15 septembre au centre communautaire George-McLeish.

Les deux tiers du terrain seront réservés aux résidences et la balance serait aménagée pour les industries.
L’arrivée au village de deux à quatre personnes par nouvelle maison risque de causer une hausse de 166 à 332 habitants, équivalant à une augmentation de 18 à 36 % de la population, qui compte en ce moment un peu plus de 930 âmes.

Échéancier
Si le projet obtient les approbations nécessaires, le développeur Farzad Shodjai espère les premières constructions débuteront en septembre 2017. L’ensemble du projet devrait être terminé d’ici cinq à sept ans. Il estime que chaque lot se vendrait à environ 300 000 $ en plus de de quelque 50 000 $ de frais pour les services.

Le nouveau quartier serait le premier à avoir un système d’égout à Senneville dans ses 1,5 nouveaux kilomètres de rues. Les fils électriques seront enfouis.

Pour être approuvé, le projet devra faire l’objet de changement de règlement, notamment au zonage. Les sept modifications peuvent être soumises à l’approbation ou l’opposition des résidents des zones contigues, qui pourraient demander la tenue de registres.

Appui
Le conseil municipal, quant à lui, appuie à 100 % le projet.

«Ça fait plusieurs années qu’on travaille avec M. Shodjai sur ce projet. Il a vraiment pris le temps de bien comprendre Senneville. On obtiendrait ce que presque toutes les villes dans l’Ouest-de-l’Île ont: un parc public riverain. De plus, 30 % des espaces verts seront préservés alors que le minimum est de 10 %», a mentionné le conseiller, Brian McManus.

La consultation publique a tout de même permis aux citoyens d’obtenir des réponses notamment concernant les marges à respecter, la possibilité d’acheter plusieurs lots afin de les réunir et le taux d’occupation.

«Je suis inquiète de voir des maisons ultra-modernes à côté de résidences plus classiques, des maisons ressemblant plus à ce qui se fait à Senneville. Il ne faudrait pas dénaturer Senneville», craint Nicole Maisonneuve.

Le design des nouvelles maisons devrait être approuvé par le comité consultatif d’urbanisme. De plus, selon le plan d’implantation et d’intégration architecturale adopté en 2014, beaucoup plus de critères doivent être respectés pour toute nouvelle construction dans cette zone.

Localisation
Le terrain visé par le projet est celui où les anciens combattants avaient à l’époque une résidence d’été et un terrain de golf. La propriété a d’abord appartenu au gouvernement du Canada, puis à la Société immobilière du Canada.
M. Shodjai, le directeur de Résidence Maxwell, en est le propriétaire depuis mars 2014.

Un an plus tôt, les citoyens de Senneville s’étaient mobilisés contre un plan d’urbanisme de la municipalité qui prévoyait un développement immobilier de 120 maisons dans le village. Le projet a été abandonné après un référendum.

«Senneville-sur-le-parc» doit encore passé par tout le processus d’approbation municipal avant de pouvoir aller de l’avant.

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