La musique ancienne revit

Le 21 mars dernier, des élèves de l’école primaire Perce-Neige de Pierrefonds ont donné un spectacle de musique ancienne au théâtre Beaubois. Un moment magique qui a fait revivre les musiques et traditions anciennes du Québec.   

Sous la direction artistique de Philippe Gélinas, 33 élèves des classes de Michèle Jasmin, Marie Gagné et du professeur de musique Nadine Gingras ont participé au projet. «On a structuré la présentation pour que les chansons s’insèrent dans ce que les élèves ont appris en classe. Les élèves ont appris les métiers d’autrefois, la musique au début de la colonie, les premiers habitants arrivés ici, ce qu’ils jouaient et les métiers qu’ils pratiquaient», soutient le musicien qui travaille sur le projet depuis décembre. En chœur, les élèves de 5e année et en adaptation scolaire ont entre autres chanté «La laine des moutons» qui a fait vibrer la salle.

Après le spectacle d’une heure, quelques élèves ont raconté leur expérience au Cités Nouvelles. «J’ai appris de nouvelles notes et de nouveaux instruments», affirme la jeune Sarah Sakr qui a entre autres joué du tam-tam. Son camarade Shayne Grandea a pour sa part joué de la cuillère et ramé un bateau en carton que les élèves avaient confectionné. Le petit Matthieu Lachapelle a appris qu’à l’époque, les gens chantaient et dansaient beaucoup.

Comme l’explique M. Gélinas, le but du projet était de mettre en lien des artistes professionnels qui jouent dans une salle professionnelle et qui intègrent les jeunes dans ce métier-là. Les élèves ont appris à jouer, chanter, connaître l’aspect technique (l’éclairage et la sonorisation) de la salle, bref un aperçu global du métier d’artiste. 

L’importance de garder les traditions

«Autrefois, les gens devaient jouer leur propre musique. Souvent, les gens chantaient en même temps qu’ils faisaient leur métier… quand venait le temps de danser le soir, il y avait souvent un joueur de violon, un joueur de cornemuse. On n’était pas musicien professionnel, mais tout le monde jouait de la musique pour animer le village contrairement à notre époque où l’on fait jouer un enregistrement. C’est dommage, car on a tendance à perdre un peu nos traditions», soutient Philippe Gélinas aussi fondateur de l’organisme l’Atelier du Conte en Musique et en Images.

À noter que le projet a été financé par le conseil des arts de Montréal dans le cadre de et du ministère de l’Éducation sous le volet Une école montréalaise pour tous.