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Airbnb bientôt interdit à VMR

Photo: TC Media- Archives

Les locations temporaires du type Airbnb seront bientôt interdites dans les quartiers résidentiels à Ville de Mont-Royal. Dans la révision de son règlement de zonage, la municipalité considérera la location d’un logement pour moins de 30 jours comme un usage commercial.

Ce nouvel article viendra encadrer les particuliers qui désirent louer leur logement ou une chambre de leur maison à des touristes.

«Par ce règlement, la Ville ne vise pas seulement Airbnb. Les autres types et méthodes d’annonces ou d’affichages seront également inclus», précise le porte-parole de la VMR, Alain Côté.

Un contrevenant s’exposera à une amende de 1000$.

Le conseil doit adopter le nouveau règlement le 27 mars et devra ensuite le soumettre à Montréal.

Peu d’impact

À l’heure actuelle, plus d’une dizaine d’annonces provenant de résidents de VMR sont répertoriées sur le site web de la société américaine.

Contrairement à certains arrondissements où de nombreux appartements transformés en lieu d’hébergement causent des irritants au voisinage, la présence d’Airbnb ne semble poser aucun problème à VMR. La Ville souhaite plutôt appliquer cette réglementation à titre préventif.

«À ma connaissance, une seule résidente s’est plainte qu’un voisin offrait son logement», mentionne M. Côté.

Hôtesse Airbnb depuis janvier, Josiane Barigume croit qu’elle sera peu impactée par l’interdiction. En trois mois, une seule personne a répondu à son offre.

«Les gens cherchent plus à aller dans des endroits où il y a des métros à proximité», indique-t-elle.

Loi 67

La nouvelle réglementation monteroise s’inscrit dans la foulée de la loi 67, entrée vigueur en avril 2016, qui vise à améliorer l’encadrement de l’hébergement touristique.

La législation provinciale oblige l’obtention d’une attestation du ministère du Tourisme pour les particuliers qui louent, sur une base régulière, une chambre d’appartement ou de maison pour une période de moins d’un mois. Pour émettre le permis, le zonage municipal doit toutefois autoriser cette activité.

Pour les hôteliers, Airbnb représente une concurrence déloyale. Selon la présidente de l’Association des grands hôtels de Montréal, Eve Paré, le fait que plusieurs Villes interdisent les locations temporaires en milieu résidentiel vient réduire «la grosseur du carré de sable» pour le site de réservation, sans pour autant causer sa disparition.

«C’est un nouveau joueur qu’on ne peut ignorer. La location d’appartements, c’est un phénomène qui est irréversible», précise Mme Paré, qui juge la loi provinciale assez prohibitive envers les contrevenants.

Les amendes prévues par Québec vont de 5 000$ à 50 000$.

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