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Les premiers engagements d’Ève Torres

Photo: Mario Beauregard/Métro

Investie comme candidate pour Québec Solidaire (QS) dans Mont-Royal-Outremont depuis le 26 mai, Ève Torres promet de travailler sur la francisation, l’accès à des logements décents, les places en garderie et la valorisation de l’école publique si elle devient députée le 1er octobre aux élections québécoises.

La coordonnatrice de l’organisme Voie des femmes souhaite revoir la façon dont on finance les organismes locaux notamment en matière d’intégration des immigrants pour leur offrir un meilleur accès aux services.

«La question de la francisation a été un peu abandonnée par le provincial dans les dernières années. On sait que les organismes fonctionnent par des subventions ponctuelles qui ne leur permettent pas d’offrir un service en continu. L’idée serait de repenser le financement en fonction de l’expertise qui est déjà en place et les besoins réels», indique Mme Torres.

Reprenant une promesse électorale de son parti, la mère de trois enfants veut que les subventions remises aux écoles privées soient redistribuées vers les écoles publiques pour une meilleure valorisation de celles-ci. Ève Torres note par ailleurs un manque de places en CPE et voudrait ainsi en créer davantage dans la circonscription.

Elle s’engage aussi à améliorer les relations avec les autorités municipales pour mettre en place, par exemple, des activités familiales visant à favoriser le vivre-ensemble et les rencontre entre les communautés culturelles. La candidate franco-québécoise veut également collaborer avec les élus locaux sur la question de l’habitation pour augmenter le nombre de logements sociaux transitoires dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, dont une partie intègre la nouvelle circonscription fusionnée.

«C’est ça qui serait un peu nouveau dans ma façon d’entrevoir la politique provinciale. Je pense qu’il y a des enjeux qui se travaillent en collaboration avec les différents paliers et cela ne se fait pas toujours. J’ai la chance d’avoir de bons liens avec le palier municipal. Donc, ça nous permettra d’avoir des discussions et de mettre en place des solutions qu’on pourra faire rebondir du municipal au provincial», fait valoir Mme Torres.

Attachement

Si elle n’habite pas Mont-Royal-Outremont, la candidate assure y vouer un attachement. À son arrivée au Québec il y a 20 ans, son choix de résidence s’est arrêté dans la circonscription alors qu’elle étudiait en droit à l’Université de Montréal.

Son engagement militant féministe l’a aussi amené à collaborer régulièrement avec des organismes locaux, dont tout récemment Pluralisme Outremont.

«Ce n’est pas un choix au hasard [la circonscription]. C’est très important pour moi d’y avoir une attache et de prendre part à cette vie de quartier. L’autre fois avec Pluralisme Outremont et les communautés hassidiques, on a nettoyé les ruelles», expose la femme de 44 ans.

Voile

Première femme voilée dans une élection québécoise, sa candidature a suscité de vives critiques dans les médias en raison de son hidjab. Une réaction attendue par la néo-québécoise, qui estime qu’il s’agit d’un enjeu loin des préoccupations des citoyens de la circonscription.

«Les gens ne me demandent pas pourquoi je porte le voile. On me manifeste beaucoup de solidarité», soutient l’ancienne porte-parole du Conseil national des musulmans canadiens.

Mme Torres craint toutefois que son hidjab se retourne contre elle et son parti durant la campagne électorale «On va essayer de me discréditer, mais ce sera à moi de dire que je suis là pour porter d’autres enjeux de société. Je vais peut-être devoir parler plus fort que les autres pour  me faire entendre sur des questions plus globales», soutient-elle.

Pour le moment, on lui connait un seul adversaire dans Mont-Royal-Outremont, le candidat du Parti vert du Québec, Vincent J. Charbonneau.

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