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Nouvelle vocation pour l’église Saint-Raphaël

D’ici la fin 2014, l’église Saint-Raphaël va être transformée en résidence de soins palliatifs et centre de jour.

Clémentine Hillairet

C’est un projet novateur pour cette église et qui répond à deux défis de taille : d’une part celui de la sauvegarde du patrimoine. D’autre part, celui du besoin criant de places en soins palliatifs. En ce sens, la résidence Saint-Raphaël proposera 12 lits aux personnes en fin de vie. D’après l’objectif ministériel, le besoin en soins palliatifs pour la région de Montréal s’élève à un lit par 10 000 habitants. Bien qu’il soit très modeste, ce standard est loin d’être rencontré.

«Au Québec, il existe 27 maisons de ce type, souligne Justine Farley, médecin omnipraticien et présidente du conseil d’administration de la résidence. À Montréal, il n’y en a qu’une seule. C’est un manque majeur.»

Le centre Saint-Raphaël accueillera les personnes en fin de vie et leurs familles avec une approche centrée sur le réconfort des patients, entre les «douleurs existentielles, physiques et psychologiques». «Les familles pourront également être suivies sur place, poursuit Justine Farley. Nous mettrons tout en œuvre pour leur rendre la vie plus facile.»

Pourquoi un centre de soins palliatifs ?

Présentement, 35 000 personnes décèdent chaque année au Québec de maladies chroniques sans avoir pu bénéficier de soins palliatifs. Dans la région de Montréal, le nombre de décès atteindrait 17 500 en 2025 et 12 000 malades en phase terminale pourraient avoir accès aux lits en soins palliatifs.

Sur le territoire du Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de La Montagne, le taux d’accès est le plus bas sur l’île de Montréal. «C’est là que nous entendons établir un milieu de vie familiale dans un environnement paisible, pour ceux qui ne peuvent pas avoir de soins à domicile.» Les personnes qui séjourneront à Saint-Raphaël auront ainsi accès à des soins infirmiers axés sur le confort. «Nous focusons avant tout sur le bien-être des patients, explique Justine Farley. Nous traitons la douleur, afin de soulager le patient, mais nous ne traitons pas les maladies.»

Conserver le patrimoine

La paroisse Saint-Raphaël a été fondée en 1930 et la première pierre de l’église posée en 1932. En août, après 20 ans à la tête de la paroisse, le dernier pasteur de Saint-Raphaël, le révérend Gerald Sinel (Père Jerry), est décédé à l’âge de 82 ans du cancer du pancréas. La dernière messe officielle à Saint-Raphaël a été célébrée le 15 juin 2008.

Des membres de la congrégation ont voulu honorer sa mémoire en sauvegardant le patrimoine de l’église. «Le Père Jerry avait déjà émis l’idée de faire de l’église une maison de fin de vie, raconte Justine Farley. À son décès, les paroissiens ont voulu rendre hommage à sa mémoire.»

La fin des travaux prévus fin 2014

Le conseil d’administration de la résidence, composé de 11 membres, est toujours dans une période de levée de fonds. « Nous avons besoin de 7 millions de dollars, dont 4 millions pour la construction, explique Justine Farley. Le reste inclus la première année de d’exploitation de la résidence. Selon le succès de la campagne, nous devrions ouvrir la résidence fin 2014 ou début 2015 », espère Justine Farley.

 

www.straphaelpalliatif.org

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