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L’arrivée d’antennes à l’église St-Grégoire inquiète le voisinage

Photo: (Archives/TC Media)

Inquiets d’être exposés à des radiofréquences, des citoyens d’Outremont s’opposent à l’implantation prochaine d’antennes cellulaires de l’entreprise Telus sur le clocher de l’église St-Grégoire, sur l’avenue Stuart.

«De ma fenêtre, je vois le clocher, avance Félix Deconinck, résident de l’immeuble voisin, située au 425 avenue Bernard. Je suis à moins dix pieds de l’église. S’il y a des effets nocifs à l’exposition continue de ces antennes, je serai directement affecté».

Telus espérait implanter quatre antennes sur la partie supérieure de l’église pour offrir un meilleur signal à ses usagers, mais le conseil d’arrondissement en a décidé autrement. Deux antennes seulement ont été approuvées par le conseil. Ces dernières pointent direction sud, soit vers la montagne Mont-Royal. Les deux autres qui ont refusé étaient dirigées vers l’est, soit le résidentiel.

Telus a fourni aux élues du conseil une carte visuelle pour indiquer les zones à risque selon l’intensité des fréquences des antennes. Celles dirigées vers l’est envoyaient des signaux qui passaient au-dessus de l’immeuble Miraflor. «On (les élues) trouvait qu’il n’y avait pas un écart suffisant entre le signal des antennes et les résidences voisines, explique la conseillère indépendante Céline Forget. On s’est dit qu’à leur place, on ne voudrait pas qu’une antenne soit installée à proximité.»

L’implantation des satellites est un exercice réglementé par Industrie Canada. Mme Forget soutient qu’un arrondissement ne peut pas refuser à une entreprise de télécommunications de planter des antennes, «mais peut négocier de leur position et de leur direction, assure-t-elle.

Dans le cas de Telus, il peut trouver un autre endroit, à Outremont, où poser ces deux autres antennes». TC Media a tenté de joindre Telus à cet effet, mais sans succès.

La nocivité des radiofréquences est un sujet sur lequel ne s’accordent pas encore les experts de la communauté scientifique. Santé Canada met de l’avant que «les scientifiques s’entendent pour dire que l’énergie radiofréquence émise par les pylônes de téléphone cellulaire est trop faible pour avoir des effets nuisibles sur les humains», peut-on lire sur le site d’Industrie Canada.

«David contre Goliath»
Félix Deconinck est d’avis que le gouvernement peut préférer fermer les yeux devant les risques que peut poser un tel projet. «Si c’est bon pour l’économie, Industrie Canada risque de ne pas être sensible aux préoccupations des habitants vivant dans un immeuble voisin», croit-il.

Une résidente de l’immeuble, Marie-Janie Chartier abonde dans le même sens. «C’est comme être David contre Goliath, considère-t-elle. On est très petit pour se battre contre une grande corporation, en plus si la loi fédérale est de leur côté.»

Telus a reçu un permis pour les deux antennes approuvées par le conseil d’arrondissement. Le permis est valide pour un an. À Outremont, des antennes cellulaires sont placées notamment sur le toit de l’Université de Montréal, le clocher d’une église sur la rue Saint-Viateur.

 

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