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Harcèlement: l’UdeM à la tête d’une campagne provinciale

Photo: Collaboration spéciale

L’Université de Montréal a lancé le 14 mars une vaste campagne de sensibilisation aux violences à caractère sexuelle qui vise à renforcer la notion de consentement. Une quinzaine d’établissements universitaires et 19 associations étudiantes de la province y participent.

«Il est impératif de changer les mentalités et les comportements face aux violences sexuelles, «Sans oui, c’est non!», c’est un point de départ pour amorcer un nécessaire changement de culture», a déclaré le rappeur Koriass, co-porte-parole de la campagne, lors du lancement.

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La campagne vise à prévenir le harcèlement, les agressions et les autres inconduites à connotation sexuelles, en plus de définir et de faire comprendre la définition du consentement.

«Des études démontrent que près d’une femme sur trois a été victime d’une agression sexuelle. Sur les campus nord-américains, entre 15 % et 25 % des étudiantes subiront une telle agression», a déclaré la chroniqueuse Véronique Grenier, également porte-parole.

À l’UdeM, le Bureau d’intervention en matière de harcèlement dénombre chaque année une vingtaine de plaintes en lien avec des agressions sexuelles. «Je crois que ce n’est que la pointe de l’iceberg», soutient Nicolas Lavallée, secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal.

«Les études estiment que seulement 10% des agressions sont déclarées au corps policier. On peut donc croire que la situation est semblable sur les campus», ajoute-t-il.

Au cours des prochaines semaines, les différentes communautés universitaires vont déployer plusieurs messages d’intérêt, activités de prévention et outils de sensibilisation afin de favoriser un milieu d’étude et de travail exempt de comportements inacceptables sur les campus.

Selon M. Lavallée, l’union des différentes universités permet de rendre le message plus fort et plus efficace. «Je pense qu’ensemble, nous aurons une résonnance beaucoup plus grande. Ce grand consensus permet également de mettre davantage les projecteurs médiatiques sur notre initiative et notre objectif.»

La campagne «Sans oui, c’est non!», est née d’une collaboration entre l’Université de Montréal, son Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIMH) et la Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal (FAÉCUM), en décembre 2014. Cette campagne a connu un vif succès et a suscité l’intérêt des autres campus à travers la province.

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