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Fautes professionnelles: un comptable de VMR suspendu

La firme de comptable Klumak Merton Roter Shwartz LLP à été radié. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Un comptable de la firme Klumak Merton Roter Schwartz, située à Ville Mont-Royal, a été reconnu coupable de 18 chefs d’accusation en lien avec son travail par le Conseil de discipline de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec. Henry Klumak est interdit de pratique pour une période de 175 jours.

Dans sa décision rendue en mars dernier, le Conseil indique que «les gestes reprochés à l’intimé sont graves et portent ombrage à l’ensemble de la profession. »

Les faits reprochés remontent de 2002 à 2005, alors que l’intimé aurait omis d’effectuer certaines analyses avant d’accepter des mandats de vérification d’états financiers de compagnies, dont des sociétés de Corporation Mount Real. Le groupe était à la tête d’un scandale financier de 130 millions $ qui a fait 1600 victimes au cours des années 2000, dont le chanteur Bruno Pelletier.

Il aurait agi alors qu’il se trouvait en conflit d’intérêts, puisqu’il détenait des actions dans l’une des filiales.  Il aurait également effectué certains mandats en négligeant de respecter les normes professionnelles de comptabilité, ce qui a mené à plusieurs erreurs de documentation.

«Il n’a pas fait preuve de scepticisme professionnel dans l’exécution de ses missions et n’a pas considéré le risque de fraude», indique M. Éric Moïse, CPA auditeur dans un rapport sur le travail de M. Klumak.

Plaidoyer de culpabilité

Le 10 novembre 2005, à la demande de l’Autorité des marchés financiers, le ministre des Finances du Québec procède à la nomination d’un administrateur provisoire chargé de l’administration des biens de la Corporation Mount Real. Pour protéger les investisseurs, des ordonnances de blocage et des interdictions à l’égard des nombreux individus et sociétés liés à Mount Real sont adoptées.

L’accusé a reconnu la gravité de ses actes. Il n’a pu expliquer ce qui est arrivé autrement que «par un sérieux manque de respect des normes applicables, un personnel incompétent et mal supervisé ainsi que par du travail exécuté trop rapidement et d’une façon négligente.»

Toutefois, il n’est pas reproché à l’intimé d’avoir orchestré, participé ou facilité la perpétration d’une fraude. Son honnêteté et sa probité n’ont pas été remises en cause par le Conseil.

Klumak n’avait aucun antécédent disciplinaire. Il a pleinement collaboré à l’enquête. Du point de vue de la protection du public, le Conseil indique ne pas craindre de risque de récidive.

Pour sa suspension, M. Klumak devra purger des peines de radiation concurrentes variant d’un mois à 175 jours. Il dispose de six mois pour payer la totalité des déboursés liés à son procès.

L’avocate de l’accusé a refusé de commenter le dossier.

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