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Semaine pour l’école publique: mobilisation pour les élèves en difficulté

Photo: Collaboration spéciale: Fédération autonome de l'enseignement (FAE)

L’éducation spécialisée est le point de mire de la Semaine pour l’école publique (SPEP) qui s’est amorcée aujourd’hui dans l’est de Montréal. Les organisateurs dénoncent le manque de ressources pour les élèves qui vivent des problématiques de santé mentale ou des difficultés d’adaptation et d’apprentissage.

Le coup d’envoi de la 7e Édition de la Semaine pour l’école publique (SPEP), qui se déroule du 2 au 9 octobre, été donné à l’école Marc-Laflamme/Le Prélude, située dans Pointe-aux-Trembles. Cet établissement spécialisé accueille quelque 150 élèves de 5 à 21 ans présentant une problématique de santé mentale.

Chaque année, la SPEP a pour but de mettre en lumière un secteur de l’école publique. Cette année, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a choisi de mettre en avant un aspect méconnu, et trop souvent négligé, de l’éducation.

«Dans un contexte de compressions budgétaires, ce sont malheureusement souvent ces écoles spécialisées qui subissent en premier les coupes, précise Sylvain Mallette, président de la FAE, le regroupement de syndicats qui organise l’évènement. C’était donc important pour nous de les présenter.»

Une école spécialisée, comme l’école Marc-Laflamme/Le Prélude, accueille des jeunes handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage (EHDAA). Leur type de difficulté peut varier et peut toucher autant le trouble du comportement, que du langage, ou bien un problème de santé mentale, une déficience intellectuelle ou physique, ou encore un trouble de l’autisme.

Une classe spécialisée est une classe qu’un élève intègre dans un milieu régulier.

Selon la FAE, en 2012-2013, on comptait plus de 58 000 élèves HDAA qui fréquentaient une classe spécialisée au Québec, sur un total de près de 190 000 élèves HDAA.

On compte dans la province 46 écoles et classes spécialisées, que ce soit en maternelle, au primaire et au secondaire.

«Nos élèves sont ici, car ils ont besoin de services spécialisés ou même surspécialisés, souligne Michèle Garcia, directrice de l’École Marc-Laflamme/Le Prélude. C’est important que les gens soient au courant que tous les élèves à l’école publique peuvent recevoir des services.»

«L’école est obligatoire jusqu’à 16 ans pour tous les enfants, qu’importe leur handicap», ajoute-t-elle.

L’école publique mise en avant
Durant cette semaine, les médias vont visiter différentes ressources spécialisées dans Montréal, l’Outaouais, et les Basses-Laurentides, «pour qu’ils constatent ce que sont ces écoles et classes spécialisées, ainsi que les activités organisées», mentionne M. Mallette.

La Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, va leur permettre également d’organiser des festivités afin de «saluer le travail des enseignants et particulièrement des enseignants en adaptation scolaire qui font un travail colossal avec des élèves qui ont des besoins particuliers», ajoute-t-il.

Grâce à cette Semaine pour l’école publique, la FAE, tente depuis huit ans de rappeler à la population «le rôle fondamental» que joue cette dernière: «Une école où les citoyens accèdent à une culture commune, une égalité des chances, une mixité sociale, et qui permet à chacun de se réaliser en fonction de son potentiel», lance Sylvain Mallette.

Selon lui, malgré les difficultés que peut rencontrer l’école publique, notamment en raison des compressions budgétaires du gouvernement, l’école réussit:

«Imaginons si on lui donnait encore davantage de moyens, comme elle pourrait encore plus réussir, clame M. Mallette. Pour ça, il faut que le gouvernement rembourse les compressions de 1 G$ qu’il a imposées à l’école publique.»
Dans le plan budgétaire de l’école publique, il ne faudrait pas un taux d’augmentation de 3,5% comme le propose le Premier ministre, mais plutôt une augmentation de 4 à 5%, selon lui: «À 3,5%, c’est assurer la stabilité dans l’austérité», dénonce-t-il.

«Parents, informez-vous!»
De son côté, ce que la porte-parole de la SPEP, Claire Pimparé, déplore, c’est que la population prend pour acquise l’école publique: «L’école est gratuite, rappelle-t-elle. On s’est doté de ce joyau-là, mais il faudrait prendre le temps de le regarder et de s’en rendre compte.»

Selon elle, les désavantages sont très peu nombreux, «des choses exceptionnelles se font dans l’école publique ; tous les élèves sont acceptés, accueillis, respectés et non jugés.»

Elle ajoute que les gens ne sont même pas au courant qu’il existe des écoles spécialisées, alors que les ressources sont présentes: « Tout jeune a droit d’être un être humain à part entière.»

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