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La décontamination par les plantes se poursuit dans Pointe-aux-Trembles

Une pousse dans le deuxième emplacement d'un banc d'essai en phytoremédiation dans Pointe-aux-Trembles le 9 mai 2017.
Photo: Ralph-Bonet Sanon/TC Media

Un an après la végétalisation d’un premier emplacement, un deuxième site de phytoremédiation dans Pointe-aux-Trembles se prépare.

Depuis quelques jours, une équipe de l’Institut Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) de l’Université de Montréal plante des saules arbustifs sur un terrain municipal d’environ 1,8 hectare situé près de la 1re Avenue et de la rue Sainte-Catherine Est.

Non loin de là, des saules et des peupliers plantés en mai 2016 abondent sur un terrain d’environ 1 hectare sis à l’angle de la 3e Avenue et de la rue Ontario Est.

 

Les terrains dans Pointe-aux-Trembles font partie de quatre espaces prévus pour un banc d’essai en phytoremédiation mené par l’IRBV. Durant ce projet devant prendre fin en 2020, des chercheurs testent l’efficacité de végétaux pour décontaminer des friches industrielles, une forme de décontamination présentée comme étant douce et peu coûteuse.

Déjà des résultats
«Il y a eu des diminutions des contaminants visés dans certaines parcelles, mais ce n’est pas très significatif après seulement une saison de croissance», estime Michel Labrecque, chercheur à l’IRBV et professeur à l’Université de Montréal.

«Il faut attendre, ajoute M. Labrecque, trois, ou quatre ans, donc au terme du projet. On pourra mieux évaluer l’efficacité de tout ça. Il serait prématuré de donner des chiffres.»

Avec la phytoremédiation, les plantes absorbent des contaminants inorganiques – comme le cuivre et le cadmium et dégradent des contaminants organiques – comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), une forme de résidus pétroliers. Les contaminants organiques sont dégradés dans le sol en molécules comme le gaz carbonique ou l’eau, tandis que les plantes ayant absorbé des métaux sont récoltées annuellement.

La biomasse produite doit ensuite servir à du compost, du paillis, des fibres, ou des extraits de bioproduits, prévoit le projet. La Ville de Montréal a octroyé 780 000$ au projet en 2015. Les sites de la troisième et quatrième phase n’ont pas encore été déterminés.

 

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