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Technologies et animations s’allient pour un retour dans le temps au Vieux-Moulin

Adeline, la femme du meunier, vous attend, pour vous expliquer tous les secrets de la mouture des grains. Photo:

Tous les samedis et dimanche de l’été, des personnages tout droit sortis de l’époque de la Nouvelle-France vous attendent au Vieux-Moulin de Pointe-aux-Trembles. Coureur des bois, forgeron et paysan y côtoieront projections et réalité augmentée sur le site enchanteur du parc, offrant une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent.

Plus douzaine de personnages différents assureront l’animation en rotation. « À la base, nous racontons l’histoire du Vieux-Moulin, et donnons de l’information sur la meulerie en général, explique Lucien Bédard, de la troupe Habitants de la Nouvelle-France. Mais chaque personnage a sa spécialité et apporte donc sa touche personnelle. »

Le 1er septembre, un campement historique sera installé sur le site, et plusieurs des personnages y passeront la journée, donc le canonnier, qui y fera sa seule visite de l’été.

Le multimédia au service de l’histoire

Les murs de pierre du Vieux-Moulin servent d’écran de projection d’un film de 12 minutes qui met en vedette « le meunier qui, en 1822, a fait en sorte que ce moulin devienne le plus haut moulin à vent du Québec », explique Ginette Labbé, animatrice spécialisée à la Maison de la Culture de Pointe-aux-Trembles.

Une application de réalité augmentée, téléchargeable sur un cellulaire ou une tablette, permet également à l’utilisateur de voir apparaître des bulles informatives qui se superposeront à la réalité sur l’écran.

Activité gratuite. Animation au Vieux-Moulin de Pointe-aux-Trembles, tous les samedis et dimanches jusqu’au 23 septembre, entre 12h et 17h

 

À propos du Vieux-Moulin

L’Avenir de l’Est a discuté avec Claude Belzil, conservateur à l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles, afin d’en savoir davantage sur le Vieux-Moulin.

300 ans d’histoire

Construit en 1719 pour remplacer le premier moulin endommagée par les crues printanières, le Vieux-Moulin est alors propriété des Sulpiciens, seigneurs de l’Île de Montréal. Il cessera ses activités en 1866.

Sur les 200 moulins à vent construits au Québec, il n’en reste que 17, dont la bonne majorité est dans un état de détérioration avancée. Le moulin de Pointe-aux-Trembles est d’ailleurs classé bien archéologique le 11 février 1982, et est depuis 2001 propriété de la Ville de Montréal.

Mon moulin est plus haut que le tien

À l’origine, le Vieux-Moulin n’avait que 2 étages plutôt que 3. En 1815, le meunier Wiliam Fleming entreprend la construction d’un moulin privé en bois dans Ville Lasalle. L’année suivante, les Sulpiciens entament un procès afin de défendre leur monopole sur la mouture du blé dans la seigneurie, un procès qui durera 10 ans.

On pense que l’ajout du 3e étage du Vieux-Moulin de Pointe aux Trembles, en 1822, et qui en fait le plus haut de tous les moulins du régime français, aurait été motivé entre autres par le désir de ne pas se voir supplanter en grandeur par le moulin Fleming.

Lieux de cancan

Les églises étaient évidemment des lieux de rassemblement des gens, autant pour prier que pour discuter après la messe.

Selon les recherches, les moulins étaient, eux, lieux de commérage, les résidents osant davantage parler sous le regard d’une meule que sous le regard de Dieu. Le langage était plus vert, les affaires se brassaient davantage.

Des vestiges disparus

On n’a retrouvé aucune trace de la maison du meunier, même si des documents en attestent l’existence. L’hypothèse est que les vestiges ont été emportés par l’érosion.

Il y avait auparavant davantage de terrain vers le fleuve; l’érosion y aurait également fait disparaître un tronçon du Chemin du Roy, qui longeait le fleuve et reliait Montréal à Québec. On pense qu’il devait passer environ où se trouve le belvédère actuel,

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