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Les tiques bien présentes dans l’est de l’île

Peu de tiques sont porteuses de la maladie de Lyme, mais la prudence est de mise et il est conseillé de consulter en cas de rougeurs. Photo: Archives

Bien que l’île de Montréal ne soit pas considérée comme une région endémique pour la maladie de Lyme, le risque est « présent » et la Direction régionale de la santé publique (DRSP) invite à la prudence. Plusieurs cas de piqûres de tiques chez des humains ont d’ailleurs été relevés dans Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, qui offre un milieu hospitalier à la bestiole.

« Les tiques vivent plus particulièrement dans les forêts, les boisés, les hautes herbes et les amas de feuilles mortes », explique Hélène Perrault, agente d’information à la DRSP. Il est donc plus probable d’en observer dans les parcs et les terrains vagues, nombreux dans l’est de la ville, que dans les arrondissements centraux plus densément peuplés.

Plusieurs cas de piqûres

Le fils de Jessica Houle, 3 ans, a eu la malchance d’en croiser une sur sa route à la mi-juillet. « Il s’est fait piquer près du chemin de fer, entre Victoria et Prince-Albert, avance la mère. Si ce n’est pas là, ça ne peut être que dans notre cour, pas très loin de là. » L’enfant est actuellement traité aux antibiotiques pour 21 jours.

C’est aussi le cas de la petite-fille de Janick Lussier, 5 ans, piquée il y a quelques jours, près du Colombier, à l’intersection des rues Victoria et Tricentenaire. « Je suis allée à Sainte-Justine, avec la tique dans une bouteille de pilule », raconte-t-elle. Lorsqu’il est possible de conserver la tique, la DRSP demande en effet de l’apporter afin de pouvoir diagnostiquer si l’insecte est porteur de la maladie de Lyme.

La résidente de Pointe-aux-Trembles affirme cependant avoir manqué d’informations sur la procédure à suivre. « On ne nous dirige pas très bien, c’est stressant. J’ai appelé au service de santé, le monsieur avait l’air paniqué, et m’a dit d’appeler au CLSC pour avoir un rendez-vous le plus tôt possible, et eux m’ont dit d’attendre de 24h à 48h avant de procéder. On a de la difficulté à avoir des réponses claires. » Dans le doute, elle est allée consulter immédiatement, ce qui est la procédure recommandée.

Attention à vos animaux

Les tiques n’épargnent pas davantage les animaux domestiques. À la Clinique vétérinaire Saint-Jean-Baptiste, on affirme avoir pratiqué cinq retraits de tiques sur des chiens ou des chats jusqu’à présent, et une dizaine l’an passé.

Ce sont des chiffres semblables à ceux de la Clinique Passionimo de la Pointe, qui a récemment traité un chaton qui a dû subir plusieurs séances et une hospitalisation pour être débarrassé de la quarantaine de tiques qui avaient élu domicile dans son pelage. « Nous traitons toutefois cependant plus de chiens que de chats, qui sont moins susceptibles d’être diagnostiqués de la maladie de Lyme », ajoute la technicienne Noémie Chassé, également étudiante en médecine vétérinaire.

La maladie ne se transmet pas d’un animal infecté à l’humain, mais nos compagnons peuvent servir de transport à l’insecte;  il est donc recommandé de garder l’œil ouvert, surtout que les tiques peuvent être difficilement visibles à l’œil nu lorsqu’à jeun, pouvant atteindre à peine 1 mm dans certains cas.

Le DRSP incite à la prudence, sans tirer l’alarme

« Pour Montréal, depuis quelques années, on observe une augmentation du nombre de cas de maladie de Lyme; par contre, seulement deux personnes ont été infectées sur l’île en 2017, la très grande majorité des victimes acquièrent l’infection en dehors de la région », particulièrement en Montérégie et en Estrie, selon l’agente d’information Hélène Perreault.  Sur la douzaine de cas répertoriés à Montréal en 2018, il est pour le moment impossible de savoir si la maladie a été contractée sur l’île ou ailleurs.

La Direction régionale de la santé publique recommande donc à la population de se protéger systématiquement contre les piqûres de tiques lorsqu’elle fréquente de grands parcs. « Les tiques ne sautent pas et ne volent pas, mais elles peuvent s’agripper à vous ou à votre animal de compagnie », ajoute Mme Perreault.

Le risque d’attraper la maladie est très faible si la tique reste accrochée à la peau moins de 24 heures, mais ce risque augmente si la tique y reste accrochée plus longtemps. Il est donc important de retirer la tique de la peau le plus rapidement possible.

Si vous profitez de nos beaux espaces verts, on vous suggère donc de porter des pantalons longs!

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