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« Tout le monde s’occupait de tout le monde à Pointe-aux-Trembles. »

Depuis des centaines d’années, différentes vagues d’immigrants provenant de divers pays ont choisi Montréal comme terre d’accueil. C’est le cas de la famille de Jim Orrell, arrivée à Pointe-aux-Trembles en 1946, époque à laquelle l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants se passaient bien différemment.

« Nous sommes arrivés tout de suite après la Deuxième Guerre mondiale, se souvient M. Orrell. Je sais que ma mère était inquiète à notre arrivée, parce qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre. »

La famille londonienne avait pris le célèbre bateau Queen Mary avec des milliers d’Européens qui immigraient vers l’Amérique et était arrivée à destination de Montréal le 19 septembre 1946.

« J’avais quatre ans à mon arrivée, donc, je ne me souviens pas de tous les détails. Par contre, j’ai trouvé une lettre que ma mère adressait à sa sœur où elle manifestait son inquiétude face à notre arrivée et face à l’hiver. Je pense que nous n’avions pas de bottes ou de vêtements appropriés. »

Une agréable surprise

La famille, constituée d’une mère irlandaise, d’un père Canadien et de trois enfants anglais s’est installée dans une maison sur la 8e Avenue au village de Pointe-aux-Trembles.

« Quand nous avons déménagé, nous voisins sont venus pour se présenter et nous offrir de l’aide, soutient M. Orrell. Il s’agissait d’une communauté d’immigrants anglais et canadiens français où il n’y avait pas de rivalité et tout le monde s’occupait de tout le monde. »

À l’époque il n’y avait pas d’organismes qui assistaient les nouveaux arrivants car selon M. Orrell, la communauté était beaucoup plus unie.

« Après la guerre, les gens avaient une mentalité différente, ils voulaient aider les autres, dit-il. Les villes étaient beaucoup plus petites, alors tout le monde connaissait tout le monde. Si quelqu’un dans le village était malade, ma mère faisait de la soupe pour que je lui apporte, ce qu’on ne fait plus de nos jours car il y a trop de gens et ça peut être mal vu. »

M. Orrell a grandi et habité Pointe-aux-Trembles pendant plusieurs décennies, un endroit qu’il décrit comme étant son chez lui.

« Les temps ont peut-être changé, mais quand je vois l’engagement des gens, je reconnais tous mes voisins de quand j’étais petit. Si on donne aux gens une bonne raison pour contribuer ou aider, ils le font sans hésiter. C’est la raison principale pour laquelle je suis toujours revenu à Pointe-aux-Trembles », conclut-il.

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