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Intrusion dans l’atelier de Pointe-aux-Trembles

Bousquet-Richard Simon - TC Media
Le groupe d’artistes en résidence de la maison de la culture de Pointe-aux-Trembles ouvrira ses portes au public, le 21 février prochain à 15 h. Les citoyens pourront voir les sept Pointelières à l’œuvre alors qu’elles poursuivent leurs créations en préparation d’une exposition collective, le printemps prochain. « Il y a une forme de mentorat qui se crée. Ce sont des artistes semi-professionnelle ou amateur », explique l’agente culturelle, Julie Jacob.

L’initiatrice

Le projet d’artiste en résidence a été imaginé par l’aquarelliste Suzanne Sarrazin-Marchand. « L’objectif est de permettre aux artistes de Pointe-aux-Trembles de se rencontrer et de se donner du feedback. Il y a les cours d’art, mais au bout du chemin, on se retrouve seul », explique l’artiste.

Si le projet répond bien à son premier objectif, un autre objectif n’a pas été atteint selon l’initiatrice du projet. « L’idée d’origine était d’animer la maison Beaudry. L’arrondissement a mis de l’agent pour rénover le bâtiment alors, je pensais qu’il fallait trouver un moyen de l’animer pour que plus de gens puissent en profiter. C’est un endroit très beau, mais peu connu. Il s’agit de l’une des rares maisons du régime français, même chose pour le Vieux-Moulin », expose Mme Sarrazin-Marchand.

L’aquarelliste peint depuis son tout jeune âge. Elle se spécialise dans la vallée du St-Laurent, « de Charlevoix à Montréal », précise-t-elle. Un heureux hasard a fait que le fleuve est le thème qui a été retenu pour orienter le travail des artistes pointelières.

La techno

Louise Raymond est une professionnelle des communications qui se spécialise notamment dans la conception d’application pour iPad et le design graphique. Elle fait également de l’art numérique. Pour l’exposition, elle a mis sa souris de côté pour peindre des œuvres abstraites à l’acrylique.

« Chaque médium permet des modes d’expression différents. Les éléments que l’on retrouve dans chacune de mes créations sont la couleur et le mouvement », affirme Mme Raymond. Pour elle, l’art est quelque chose qui se pratique seul, mais « il y a une espèce d’osmose qui s’est créée dans le groupe. Ça nous nourrit d’un point de vue technique, mais aussi de l’inspiration », raconte-t-elle.

Le mouton noir

La photographe du groupe, France Pépin, contraste avec les autres artistes. Elle est la seule à ne pas se salir les mains et à travailler en postproduction, derrière son ordinateur, alors que les autres commencent leurs œuvres.

« C’est difficile de trouver l’inspiration et de travailler en groupe puisque je fais de la photo et que les autres font de la peinture, mais ça me permet tout de même d’échanger avec d’autres artistes. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir m’intégrer dans une œuvre collective, mais je crois que je vais trouver ma place », juge Mme Pépin.

La spontanée

« Je ne sais pas à l’avance ce que je vais peindre. Je fais d’abord des taches, puis je distingue un personnage, alors je cré à partir de ça », explique Karo Cartier. Au moment de l’entrevue, cette dernière dessinait a même le sous-main de papier. L’artiste qui a elle-même débuté lors d’un atelier du Relais du bout est maintenant animatrice d’atelier pour personnes handicapées. L’artiste reconnait que le groupe lui a permis d’explorer de nouvelles couleurs.

L’abstraite

C’est à la suite d’un accident que Céline Cayouette a commencé à peindre à l’acrylique. « J’avais envie de peindre, mais je remettais toujours ça à plus tard. Quand on passe proche…, on se dit vaut mieux commencer tout de suite » confit la Pointelière. Le groupe lui a permis de découvrir de nouveaux médiums. « C’est très motivant. Je regarde les autres, je prends des trucs », ajoute-t-elle.

Le bébé

Ce n’est qu’en septembre que Manon Thérien a commencé à dessiner au fusain. « Je suis le bébé de la gang. Je me sens vraiment privilégier d’être en contact avec des artistes, qui ont 10 ou 15 ans de vécu. Ça m’ouvre des portes, signale Mme Thérien.

Je suis plus cartésienne alors ça me challenge d’être en contact avec des artistes abstrait. Je m’installe à côté d’une artiste différente chaque fois pour apprendre de nouvelles techniques. Je me sens comme une enfant dans un groupe d’adulte, c’est amusant. »

L’impressionniste

L’artiste impressionniste Ghislaine Lacoursière laisse aussi une grande place à l’improvisation dans ses œuvres. « Il y a beaucoup d’échange dans le groupe même si nous n’avons pas tous le même médium. Nous avons plus de temps pour explorer et échanger que lors de cours », conclut Mme Lacoursière, qui espère que l’expérience continuera.

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