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Oeuvre d’art public vandalisée à Rivière-des-Prairies

Photo: Collaboration spéciale

Une sculpture de bois aménagée dans un parc de la pointe est de Montréal a été coupée à la scie à la chaine par un ou plusieurs vandales, moins d’un an après sa création et avant même son inauguration officielle.

L’œuvre réalisée à même le tronc d’un arbre mort était aménagée dans le parc Pierre-Dagenais-dit-Lépine de Rivière-des-Prairies.

Samedi matin, vers 7h30, une citoyenne qui promenait son chien a découvert la sculpture jonchant le sol, non loin de la souche. «Pour une fois que l’on a un beau projet dans les parcs à RDP. Je suis fâchée», soupire Émilie Lavoie.

Cette dernière a ensuite contacté l’artiste, Pascale Archambault, pour l’avertir que sa sculpture avait été la proie d’un vandale.

La sculpteure, qui habite proche de Drummondville, a ensuite contacté la Maison de la culture Rivière-des-Prairies. C’est finalement l’une de ses agentes culturelles qui est allée faire une déclaration au poste de police.

Une équipe de l’arrondissement a ensuite récupéré la statue. Elle est désormais entreposée dans la Maison Pierre-Chartrand. «La pièce est encore belle, elle pourrait être installée dans un bâtiment de l’arrondissement. Mais cela changerait toute la philosophie du projet qui était de redonner vie à un arbre mort encore enraciné», déplore Pascale Archambault.

«C’est un geste difficile à interpréter, assez inusité. Je pense que la personne voulait s’approprier l’œuvre. Mais c’est assez fou d’être équipé pour la scier, mais pas pour partir avec.»
Pascale Archambault, artiste.

«Choquant»
Le méfait a été qualifié de «choquant, totalement irrespectueux et condamnable» par Chantal Rouleau, mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, dans un courriel cinglant envoyé à TC Media.

«Faut-il mettre des barbelés à cause d’une poignée de malfaisants de petite envergure? Vandaliser des œuvres publiques et du mobilier urbain est un acte qui peut mener à des accusations criminelles. Que le message soit clair: le vandalisme n’a pas sa place dans notre arrondissement!»

L’œuvre terminée en novembre 2016 n’a pas encore été officiellement inaugurée. Elle avait été créée dans le cadre du projet «Les arbres sculptés du bout de l’île» qui vise à installer un parcours qui mêle art et nature le long du boulevard Gouin.

Sculptée dans un orme, la statue représentait un homme avec un oiseau à la place de la tête et un poisson dans la main. Elle rend hommage aux communautés amérindiennes.

Une autre œuvre de Pascale Archambault, beaucoup plus imposante, est toujours en place dans le parc du Moulin-du-rapide. L’artiste avait reçu 26 000$ pour la réalisation des deux œuvres.

 

 

 

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