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Le poste de police de Rivière-des-Prairies pourrait déménager

Les policiers ont travaillé en concertation avec leurs collègues des postes de Verdun et du Sud-Ouest afin des trafiquants liés à un réseau de drogue. Photo : Archives Photo: Métro

Les policiers du poste 45 de Rivière-des-Prairies pourraient bientôt avoir «une nouvelle maison». Le bail de l’actuel commissariat a étérenouvelé pour 5 ans, en attendant l’approbation du projet de nouvelle construction.

 

Les policiers de Rivière-des-Prairies se sont installés au 8200 boulevard Maurice-Duplessis en 1998, mais le bâtiment ne répond plus que partiellement aux besoins des agents.

Les policiers doivent par exemple prendre garde à la circulation piétonne et routière au moment de quitter leur stationnement, même lors d’une opération d’urgence. Le commissariat est en effet situé dans une zone achalandée, au cœur du boulevard Maurice-Duplessis.

L’absence d’une clôture à l’arrière, de caméras à l’extérieur ou la présence d’une garderie juste au-dessus du commissariat sont aussi des éléments qui peuvent s’avérer préjudiciables pour la sécurité des policiers et des citoyens.

«Quelque chose de plus isolé serait mieux», juge ainsi l’agente Audrey Ferron. Elle est rejointe  par le commandant Dany Marin, qui explique que l’agencement du bâtiment n’est plus adapté de façon optimale aux nouveautés technologiques et aux évolutions qu’a connues le poste de police.

La Ville a entériné le renouvellement du bail pour 5 ans de l’actuelle bâtisse lors de la séance du comité exécutif du 23 janvier car «d’ici le déménagement dans la nouvelle construction, le SPVM a besoin des locaux situés au 8200, boulevard Maurice-Duplessis».

Le bail, dont le coût total est de 698 200$ taxes incluses, pourra être résilié en tout temps et sans pénalité, à compter du 1er mars 2022, en remettant un préavis de 6 mois.

Une évolution ces 20 dernières années

Les effectifs ont grossi graduellement pour désormais approcher une cinquantaine d’agents et les locaux sont devenus exigus.

La salle de conférence est trop étroite, la cuisine commune est petite, et certains éléments de base comme les toilettes n’ont pas rénové ou agrandi. Il n’y a par exemple qu’une seule toilette pour les femmes alors que les effectifs féminins au cours des deux dernières décennies ont considérablement augmenté.

Des traces d’usure sont aussi visibles à certains endroits.

La Ville, dans les documents de la séance du comité exécutif du 23 janvier, mentionne que «le PDQ 45 doit être agrandi et l’immeuble dans lequel il est situé ne permet pas de satisfaire ce besoin».

La situation n’est pas jugée catastrophique et n’empêche pas les équipes de travailler assure le commandant Marin, mais une relocalisation dans un bâtiment neuf ou moderne serait vu d’un bon œil.

Audrey Ferron juge par exemple que le poste de quartier 46, situé à Anjou, est «un beau poste», et qu’il pourrait être pris en exemple pour Rivière-des-Prairies.

Du travail en perspective

La mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, tout comme le commandant Dany Marin, assurent que le projet vient mettre un terme une bonne fois pour toute à l’idée d’une fusion des postes de Rivière-des-Prairies et de Pointe-aux-Trembles.

«Je me réjouis du maintien du poste de quartier à Rivière-des-Prairies, explique madame Bourgeois. Les citoyens se sont mobilisés et je défends le maintien du poste 45 à Rivière-des-Prairies»

La mairesse se dit ouverte à accompagner le SPVM et la Ville dans ce déménagement.

S’il est encore trop tôt pour évoquer une quelconque localisation du futur poste 45, Caroline Bourgeois juge que le nouveau bail de cinq ans va permettre aux parties prenantes de travailler dans de bonnes conditions pour déterminer le meilleur emplacement, celui qui permettra de répondre au mieux aux besoins des policiers et de la population.

Giovanni Rapanà, conseiller de ville du district de Rivière-des-Prairies, considère quant à lui qu’il est indispensable qu’un potentiel nouveau poste dispose «d’une position centrale», d’autant que «la police fait un excellent travail, qui permet d’avoir un taux de criminalité très bas».

«Il y a des terrains disponibles sur Maurice-Duplessis, à côté du Rona», donne-t-il comme exemple.

 

 

Note : Le texte a été remis à jour depuis sa publication, après la séance du comité exécutif du 23 janvier.

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